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À la Une en Asie

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  • Du lundi au vendredi, retrouvez ce qui fait la Une de l'actualité en Asie aujourd'hui, avec les journalistes du service international et les correspondants de RFI ainsi que nos correspondants sur le continent.

    Diffusion du lundi au vendredi à 5h16 TU.

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Episodes
  • Japon: Masahiro Nakai au cœur d’un scandale sur Fuji TV
    Jan 22 2025

    Au Japon, la chaîne Fuji TV est contrainte, sous la pression d'un de ses principaux actionnaires, d'ouvrir une enquête sur l'un de ses présentateurs les plus célèbres à la suite d'allégations « d'inconduite sexuelle ». Masahiro Nakai, 52 ans, une ex-star du boys band « SMAP », très populaire dans les années 1990, aurait versé à une femme une somme de 550 000 euros pour régler, ce que les grands médias, très prudents, qualifient de « problème sexuel ». Il aura fallu qu'un fonds d'investissement américain et actionnaire important de Fuji TV appelle publiquement la chaîne de télévision à « clarifier les faits », pour que le scandale éclate.

    Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

    Dalton Investments, le fonds américain qui contrôle 7% du capital de Fuji TV, condamne le géant japonais des contenus multimédias, pour avoir ignoré les allégations à caractère sexuel concernant l'une des célébrités les plus populaires du Japon. « Vos lacunes dans le compte-rendu des faits sont impardonnables », s’indigne Dalton dans un communiqué, « cela sape la confiance des téléspectateurs et réduit la valeur des titres des actionnaires ». La star a versé 500 000 euros à une femme, conclu avec elle un accord de confidentialité, sans doute pour régler ce que les médias qualifient de « problème sexuel ». Fuji TV dit avoir « annulé pour le moment », l'émission hebdomadaire animée par Masahiro Nakai en attendant les résultats de l'enquête. L'agence artistique du présentateur assure que « la star n'avait jamais eu recours à la force, ni n'était devenue violente ».

    15% de chute en bourse : les retombées du scandale Fuji TV

    L'indignation publique du fonds d'investissement américain incite de grandes marques comme Toyota, McDonalds, le géant des superettes 7-Eleven, à retirer leurs spots publicitaires de Fuji TV. Le journal Nikkei, la bible des milieux d'affaires japonais, indique que vingt autres grands annonceurs, des compagnies d'assurance, des opérateurs ferroviaires qui placardent dans les wagons de trains et métros des publicités rehaussées du portrait de la star, boycottent, eux aussi, Fuji TV. Sur la plateforme d'investissement en ligne Smartkarma, les analystes révisent à la baisse leurs évaluations des médias cotés en bourse pour lesquels travaille l’ex-star du boys band « SMAP ». Une émission de la chaîne Nippon TV co-animée par Masahiro Nakai a été diffusée, cette semaine, mais sans ses apparitions, elles ont été coupées au montage.

    À lire aussiJapon: la présidente d'une agence de J-pop reconnaît les agressions sexuelles de son prédécesseur

    Le fondateur de Johnny & Associates au cœur d’un héritage trouble

    Johnny Kitagawa, décède en 2019, il avait violé plusieurs centaines de garçons âgés de 8 à 15 ans qui rêvaient de devenir des idoles de boys band. Ses infamies étaient connues depuis longtemps. Mais il aura fallu la diffusion, en mars 2023, d’un documentaire de la BBC pour que les langues se délient. Une journaliste japonaise qui accusa de viol un journaliste influent de la chaîne TBS proche d'un ancien Premier ministre, Shinzo Abe, éprouva toutes les peines du monde à convaincre les médias et la justice de prendre au sérieux ses accusations. Le harcèlement sexuel a longtemps été un tabou au Japon. Ça l'est moins. Même si le mouvement « Metoo » n'a aucune influence ici. L'industrie du showbiz a été secouée par d'autres scandales. Les Japonaises commencent à parler des violences sexuelles. Pourtant, selon la police, 95% des viols ne sont pas dénoncés. Et la réaction des grands médias reste insuffisante. La preuve par ce dernier scandale en date de Fuji TV.

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    5 mins
  • En Inde, un enthousiasme de plus en plus prudent face au retour de Donald Trump
    Jan 21 2025

    Les premiers pas de Donald Trump sont aussi suivis de près en Inde, la première population mondiale, partenaire économique et militaire incontournable. Le président américain jouit d’une bonne image auprès des partisans du Premier ministre Narendra Modi. Dans le même temps, les incertitudes sur les visas dans l'ère Trump inquiètent de plus en plus...

    Face au retour de Donald Trump, l’enthousiasme se fait prudent

    Sur le papier, ils ont tout pour s’entendre. Durant son premier mandat, Donald Trump a invité Narendra Modi en grande pompe au Texas et s’est vu retourner la pareille en Inde. Les deux dirigeants se posent en hommes providentiels, artisans de la renaissance de la majorité hindoue ou chrétienne de leur pays. La diplomatie Indienne, écartelée entre le bloc occidental et la Russie, est séduite par la volonté affichée par Donald Trump de mettre rapidement fin à la guerre en Ukraine, tout comme ses sorties agressives sur la Chine, une menace bien tangible en Inde.

    Mais depuis un mois, les débats violents au sein du Parti Républicain autour de l’immigration ont gâché la fête. Tout a commencé avec la nomination par Trump de Sriram Krishnan, un investisseur américain d’origine Indienne, comme conseiller à l'intelligence artificielle. Quoi de plus normal vu son succès, qui reflète celui de nombreux immigrés Indiens aux sommets du monde de la Tech aux États-Unis. Sauf que les MAGA, la frange la plus raciste des partisans de Donald Trump ne s’en sont pas accommodés. « Les Indiens, ils sont partout et ça commence à bien faire », ont affirmé en substance plusieurs figures républicaines, qui exigent la fin totale des visas H1B.

    Le malaise s’est installé parmi les Indiens et Américains d’origine indienne

    Elon Musk, lui-même venu d’Afrique du Sud, a défendu ces visas pour étrangers spécialisés et Trump lui a donné raison. Mais la violence des attaques contre la communauté Indienne lors de ce débat reste un choc. Après l’Amérique latine, c’est aujourd’hui d’Inde que viennent le nombre le plus de migrants aux États-Unis. Le mur a la frontière du Mexique n’a jamais vraiment choqué les Indiens, dont certains se considèrent comme des immigrés d’élites. Le nationalisme de leur Premier ministre, sa proximité affichée avec Trump, l’accession d’américains d’origine Indienne à la tête de Google et Microsoft, leur sont autant de raisons de penser qu’outre-Atlantique, on ne peut pas se passer d’eux.

    Plus dure est donc la chute lorsqu’ils constatent que la xénophobie des MAGA ne les épargne pas. Le sort de l’entrepreneur Vivek Ramaswamy l’illustre à merveille. Ce républicain, fervent soutien de la déportation massive d’immigrés, en croisade contre le « racisme anti-blanc », s’est vu insulter violemment en raison de ses origines indiennes. Lui qui était un temps pressenti pour être vice-président, a finalement été annoncé au sein du département de l’efficacité gouvernementale du nouveau président. On a appris ce lundi qu’il ne fera finalement pas partie du gouvernement. Les Indiens trouveront-ils grâce au sein de la cour réactionnaire autour de Donald Trump ? C’est la question qui taraude ici.

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    4 mins
  • L'avenir encore incertain des relations entre la Chine et les Etats-Unis
    Jan 20 2025
    Alors que le président Donald Trump entame son second mandat aujourd’hui, son approche à l'égard de la Chine devrait être multiforme, combinant des mesures commerciales et des engagements diplomatiques. En commençant sur les chapeaux de roue puisqu’il a permis la réouverture de Tiktok dimanche 19 janvier. de notre correspondante à Pékin,La décision de Donald Trump de « sauver » TikTok est lourde de sens. Elle montre que son administration est prête à faire des compromis sur des sujets sensibles si cela s’aligne avec les intérêts des États-Unis. En l’occurrence, protéger les données des utilisateurs via une prise de contrôle partielle - à 50 %, propose-t-il - par des entités américaines.À lire aussiRiposte chinoise dans la guerre commerciale avec les États-UnisCela reflète aussi une reconnaissance du rôle économique et culturel des plateformes technologiques comme TikTok, qui compte des millions d’utilisateurs américains. Mais cette stratégie va plus loin. Elle s’inscrit dans le discours « America First » de Donald Trump, en répondant aux enjeux de sécurité nationale tout en assurant la domination américaine sur les infrastructures numériques clés.Calcul stratégiqueCe geste envoie un message clair : les États-Unis, sous Trump, adoptent une ligne dure face à la Chine, mais restent ouverts à des solutions pragmatiques. Cela met en avant un équilibre délicat : protéger les intérêts nationaux tout en évitant une rupture complète avec leurs partenaires économiques.Toutefois, cette décision intervient dans un contexte tendu. La Chine n’a pas manqué de critiquer ce qu’elle considère comme une attaque injuste contre ses entreprises. Et en proposant que TikTok soit partiellement contrôlé par les États-Unis, Trump pourrait non seulement durcir les relations avec Pékin, mais aussi déclencher des représailles économiques ou diplomatiques.Impact du mandat Trump sur les relations sino-américainesTrump a toujours affiché une posture offensive, ferme, face à la Chine, notamment sur le commerce. Pendant sa campagne, il a évoqué des droits de douane pouvant atteindre 60 % sur les produits chinois, avec un supplément de 10 % lié aux préoccupations sur le fentanyl. Ces mesures visent à réduire le déficit commercial des États-Unis et à stimuler la production locale.À lire aussiCes lois américaines qui veulent contrer la ChineMais cela comporte des risques. Les chaînes d’approvisionnement mondiales pourraient être perturbées, entraînant des coûts plus élevés pour les consommateurs américains. Trump renforce les alliances dans l’Indo-Pacifique. Marco Rubio, candidat au poste de secrétaire d'État, doit rencontrer ses homologues de l'Inde, du Japon et de l'Australie – le groupe que l’on connaît sous le nom de « Quad » – pour contrer l’influence croissante de Pékin dans cette région clé.Malgré cette rhétorique musclée, Trump a aussi exprimé son souhait de maintenir un dialogue diplomatique avec la Chine. Il a d’ailleurs annoncé son intention de visiter Pékin dans les 100 premiers jours de son mandat. Et le vice-président chinois Han Zheng, quant à lui, est attendu à l’investiture de Trump, un signe fort de bonne volonté.La Chine se prépareLa Chine adopte une posture mesurée face à ce nouveau mandat Trump, mêlant prudence et préparation stratégique. Pékin anticipe des tensions accrues, notamment sur le commerce, et évalue déjà des alternatives pour amortir l’impact des tarifs douaniers américains. Les experts chinois misent sur la résilience de leurs secteurs manufacturier et technologique, avec une réorientation vers d’autres marchés et un renforcement de l’innovation nationale.À lire aussiDes «réfugiés de TikTok» arrivent sur Xiaohongshu, Pékin face à la vague d’internautes américainsFace à l’imprévisibilité de Trump, la Chine semble prête à naviguer dans un contexte géopolitique incertain, cherchant à préserver ses intérêts tout en évitant une confrontation directe.
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