Y'a plus de saison, on sait plus comment s'habiller !

By: Radio Anthropocène
  • Summary

  • Vous trouvez que l’été a été pluvieux, le printemps glacial, et l’hiver interminable ? Un véritable casse-tête pour s’habiller, et pourtant… L’année en cours est la plus chaude jamais enregistrée. Le changement global va si vite que nous en avons même oublié ce à quoi ressemblait le climat de nos régions il y a encore peu de temps ! Et vous savez quoi ? L’industrie du textile est loin d’être innocente dans ces dérèglements. Mais ses acteur·rice·s le savent, et certain·e·s se lancent dans des démarches plus vertueuses et respectueuses. 🎙️Pour sa 4ème édition, la semaine Climat 2024 de la mairie du 1er arrondissement de la Ville de Lyon propose un focus sur les enjeux écologiques et sociaux de la mode et du textile. Dans ce cadre, Radio Anthropocène consacre un plateau dédié en direct et en public le mercredi 9 octobre à partir de 15h au Collège Truffaut. Au programme : 🧵15h : Emmanuelle Durand - anthropologue et autrice de "L’envers des fripes", paru en 2024 chez Premier Parallèle, une enquête ethnographique sur l’industrie mondialisée du vêtement usagé. 🧵15h35 : On s’engage ! avec Mathilde COTTIN - co-fondatrice de Clothe2Me, une boutique lyonnaise de seconde main, vintage et customisation pour une mode responsable 🧵16h : On s'engage avec OXFAM - Celine Donot, militante depuis 2018 dans le groupe Lyonnais nous présente les actions et les sujets d'engagement d'OXFAM. 🧵16h35 : “Les chiffonniers du Caire” avec Pierre Desvaux, chercheur en géographie et co-auteur de "Métabolisme(s). Matière en circulation, matière en transformation", paru le 7 octobre 2024 dans la collection “À partir de l’Anthropocène” aux Éditions 205 🧵17h : Aziza Gril-Mariotte - directrice générale du Musée des Tissus de Lyon 🧵17h25 : La soie, du ver aux nouvelles filières - avec Isabelle Moulin (SILK ME BACK) et Alec Billon-blouin (STUDIO MAISONNEUVE) 🧵18h : “Habiter en régime de canicule” avec Yasmine Bouagga, maire du 1er arrondissement de Lyon, et Clement Gaillard (Freio - Design climatique) 📅Le 9 octobre à de 15h à 19h 📍Au Collège Truffaut, entrée libre et gratuite Une journée organisée en partenariat avec la mairie du 1er arrondissement de Lyon et le Lyon BD Festival.
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Episodes
  • Habiter en régime de canicule
    Oct 23 2024

    Les Mercredis de l'Anthrpocène, une heure pour débattre des grands enjeux du changement global avec nos invités. Cette semaine Valérie Disdier reçoit Yasmine Bouagga, maire du 1er arrondissement de Lyon, Alain Vargas, Architecte (Tektonique) et Kamel Righi, architecte (EPAU, Alger).

    Yasmine Bouagga - "Lyon est une des villes en France qui est les plus concernées par le réchauffement climatique et l'intensification des vagues de forte chaleur".

    Yasmine Bouagga - « On ne peut pas répondre au problème de la surchauffe par un déploiement non régulé de de la climatisation (…) Et donc il y a un vrai enjeu à trouver des techniques pour rafraîchir les bâtiments qui n'aggravent pas l'effet de de surchauffe (…) et qui ne créent pas une pollution thermique dans la ville »

    Kamel Righi - « Ce qu'on appelle aujourd'hui la Casbah d'Alger au singulier recèle plusieurs réalités au pluriel »

    Kamel Righi - « Les chercheurs disent que la ville de Lyon aura l’actuel climat d'Alger dans pas très longtemps »

    Kamel Righi - « Très peu d'études s'intéressent aux bâtiments qui demeurent jusqu'à présent dans un relativement bon état. C'est justement ici où se situent tous les enseignements, les apprentissages qui pourraient nous servir pour mieux gérer cet avenir en surchauffe »

    Alain Vargas - " Il existe des moyens pragmatiques et constructifs, les plus simples possibles, visant non pas dans un premier temps à faire baisser la température de l'air directement, mais à faire baisser le ressenti de ces températures, ce qui sont 2 choses différentes. Il peut faire 45° dehors, mais sous certains effets techniques, vous pouvez avoir une température ressentie moindre. Donc ce qu'on cherchera par ces moyens passifs c'est à améliorer le confort, la sensation de confort. Par exemples les brasseurs d'air qui sont des ventilateurs placés en plafond et qu'on a vu dans les architectures dites tropicales. Qui produisent un mouvement d'air tel que lorsque cet air circule le long du corps produit un phénomène d'évapotranspiration sur le corps, ce qui abaisse la température de surface de votre corps alors que l'air lui est toujours à 45°. L'histoire de l'architecture recèle d'un certain nombre de dispositifs de ce genre qui ont historiquement la vertu d'être relativement efficaces, mais qui conjoncturellement ne correspondent pas aux différentes réglementations en vigueur."

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    58 mins
  • La soie, du ver aux nouvelles filières
    Oct 23 2024

    Conversation A° avec Isabelle Moulin (SILK ME BACK) et Alec Billon-blouin (STUDIO MAISONNEUVE) par Florian Fompérie.

    Isabelle Moulin : "Les Chinois de l'antiquité ont gardé ce secret très jalousement. C'était très simple, si vous cherchiez à sortir par exemple des graines du pays, on vous coupait la tête, voilà ! On n'avait pas du tout le droit de se rapprocher des lieux de production. Il y avait un vrai mystère, une vraie légende qui entourait la soie."

    Isabelle Moulin : "Pas de soie sans mûrier. Les feuilles de mûrier sont la seule nourriture des verres à soie. Ils sont très difficiles, vous pouvez leur donner de la salade, du Persil, tout ce que vous voulez, ils détournent la tête. Une fois qu'on a un mûrier et un verre ça se passe d'une façon simultanée en fait, au printemps. On va nourrir les œufs de ver à soie qui sont vraiment tout petits au départ, comme des têtes d'épingles, mais qui vont grossir très très vite. Si on imagine que l'on grossissait aussi vite, que les verres à soie, on ressemblerait à des dinosaures. Ce qui est très compliqué c'est que pendant plusieurs semaines il va falloir s'occuper des vers à soie nuit et jour, les nourrir, changer les abris sur lesquels on les dispose avec les feuilles de mûrier pour des questions d'hygiène. Il faut vraiment les bichonner, les dorloter. À tel point qu'on appelle ceux qui s'occupent des vers à soie des éducateurs."

    Alec Billon : "On a un triangle Lyon, Saint Étienne, Roanne, qui historiquement était quand même très textillien. Et qui continue d'une certaine manière de l'être. On a des super super entreprises à Saint Étienne qui se sont développées sur le médical et sur la défense. C'est intéressant de voir comment on pense le textile aujourd'hui. On ne pense pas forcément à ces filières alors que c'est ce qui porte majoritairement notre industrie actuellement. La plupart des matières de luxe créatif viennent d'Italie."

    Isabelle Moulin : "Google a mis en place un programme sur les textiles connectés et qu'il a appelé Jacquard, tout simplement pour rendre hommage aux métiers Jacquard. Leur communication dit, nous Google de la Silicon Valley, on existerait tout simplement pas sans Monsieur Jacquard."

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    28 mins
  • Du commerce de la soie à la fibre optique : l'histoire tissée de Lyon
    Oct 23 2024

    Entretien A° avec Aziza Gril-Mariotte - directrice générale du Musée des Tissus de Lyon par Jindra Kratochvil, suivi du questionnaire anthropocène de Lou Herrmann.

    "A l'époque de François 1er, deux marchands du Piémont obtiennent un privilège et vont introduire l'industrie de la soie à Lyon. Et dès la fin du du 16e siècle, il y a près de 200 tisserands à Lyon."

    "Il va y avoir toute une modification du paysage géographique avec la plantation des mûriers. Ça ne touche pas que la ville de Lyon. Au départ, les fabricants sont plutôt sur la presqu'île. Ensuite ils vont s'installer dans les quartiers Saint Georges, Saint Jean, Saint Paul, le long de la Saône. On est loin encore de la Croix Rousse. La Croix Rousse au début du 19e siècle, c'est une colline avec des vergers."

    "Aujourd'hui dans la région Lyonnaise se sont souvent des entreprises qui se sont transformées en adaptant leur métier après la 2nde Guerre mondiale. Ils ne tissent plus de la soie, ils tissent du métal, ils tissent des fibres optiques. Mais l'origine de leur entreprise ça reste la soie."

    "Jusque dans les années 1980, les fabricants étaient plus importants que les couturiers. Quand on regarde les publicités, par exemple dans les magazines de mode, on a le nom du fabricant et dessous le nom de la marque. Si on prend, des grandes maisons comme Bianchini-Férier, les soiries brochées, etc. Ce sont eux qui finançaient les créateurs de mode et les couturiers."


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    27 mins

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