• Un monde de tech

  • By: RFI
  • Podcast

Un monde de tech

By: RFI
  • Summary

  • Comment et pourquoi le progrès et l'innovation technologique modifient-ils notre quotidien ? Dominique Desaunay met l’accent sur les initiatives locales, donne la parole à ceux qui imaginent notre avenir, et propose une immersion au cœur même de la civilisation «numérique» mondiale.

    France Médias Monde
    Show More Show Less
activate_Holiday_promo_in_buybox_DT_T2
Episodes
  • Une exposition virtuelle, «Trois murs», reconstitue la vielle ville de Mossoul en Irak
    Nov 14 2024

    Au siège de l’Unesco à Paris s’est tenue la toute première exposition virtuelle de l’IPM, l’« Isis prisons museum », autrement dit le musée des prisons de l’État islamique en Irak et en Syrie, sur la vieille ville de Mossoul en Irak.

    Construire cette exposition a nécessité plusieurs années de travail de documentation et de collecte de preuves sur les exactions et les destructions menées par les jihadistes de Daech quand ils ont pris le contrôle de la ville de Mossoul en 2014.

    Cette occupation de l’État islamique et le conflit qui en a résulté ont entraîné la destruction de nombreux sites emblématiques. L’exposition reconstitue donc avec l’aide d’images 3D l’architecture de Mossoul en mettant l’accent sur trois bâtiments clés de la vieille ville. On peut voir en immersion la mosquée al-Nouri, la maison Meydan et l’église syriaque, trois monuments qui témoignent de la diversité ethnique et religieuse de Mossoul et qui ont été transformés en prisons par l’organisation État islamique.

    Ce travail de longue haleine a commencé en 2017 quand les jihadistes ont été expulsés progressivement du pays. Younes Qays est responsable de l’IPM pour l’Irak, il coordonne sur place le travail de documentation en images et de collecte d’informations sur ce qui s’est passé dans ces prisons. « Ça a été un travail très difficile et c’était très compliqué aussi pour les habitants d’évoquer cette période marquée par les horreurs de l’État islamique, relate-t-il. C’est une période en fait qu’ils veulent oublier, mais il était important aussi pour eux de témoigner. Le but, c’est raconter vraiment l’histoire de ce pays pour qu’elle ne se répète pas. »

    Documenter les destructions

    L’objectif de cette exposition, c’est aussi de ne pas oublier les événements à Mossoul. Une visite en 3D permet de voir les bâtiments avant et après le passage des jihadistes. Et ce travail de mémoire a été possible grâce à la technologie et l’engagement de bénévoles comme Zaïn Hajahjah, l’architecte irakienne qui a développé les animations 3D pour reconstituer les bâtiments. Elle explique le processus de reconstitution d’une maison familiale traditionnelle transformée en prison : « On a procédé en trois phases. D’abord, en prenant des photographies 3D des bâtiments et des prises de vues aériennes. Ensuite, en exploitant des documents trouvés sur place. Et tout ceci combiné aux nombreux témoignages de prisonniers, de survivants, nous a permis de reconstituer virtuellement le bâtiment tel qu’il était avant l’arrivée des jihadistes et tel qu’il est aujourd’hui. »

    Outre les bâtiments, le sort des milliers d’habitants de Mossoul qui ont disparu est aussi au cœur du travail des équipes de l’IPM, qui ont effectué un travail d’enquête minutieux avec l’aide de témoignages qu’ils ont pu recueillir des anciens prisonniers de l’État islamique. En se rendant sur les sites transformés en prison par les jihadistes, les membres de l’IPM ont aussi relevé plusieurs inscriptions sur les murs qui les ont aidés à en savoir plus sur les milliers de personnes disparues. Le but est de rassembler le maximum de preuves et de témoignages sur les violations des droits humains pour qu’elles puissent être utilisées, un jour, devant les tribunaux.

    L’exposition Trois Murs est accessible en ligne sur le site de l’Isis Prisons Museum.

    À lire aussi«Notre-Dame à l’heure de Mossoul»: après le groupe État islamique, reconstruction et renaissance?

    Show More Show Less
    4 mins
  • Présidentielle américaine: les jeunes sur TikTok ont l’intention de contrebalancer le vote de leurs aînés
    Nov 5 2024

    De plus en plus de jeunes américains se filment sur TikTok, indiquant qu’ils votent à l’inverse de leurs parents ou de leur conjoint afin de contrer leur opinion. Cette nouvelle tendance, intitulée « cancel out » (« annuler », en français), se généralise sur tous les réseaux sociaux. Elle révèle l’étendue d’un clivage électoral générationnel qui règne désormais dans la plupart des familles américaines.

    De nombreux jeunes électeurs sur la plateforme sociale TikTok publient des vidéos sur leur intention de vote.

    Tous expliquent vouloir « annuler » le bulletin de leurs proches, de leurs amis, voire celui de leurs grands-parents, annonce, par exemple, cette jeune internaute : « Je suis désolée pour tous ceux qui doivent annuler les votes de leurs grands-parents toujours en vie. Moi, je n’ai pas la même préoccupation, car ils sont tous décédés et je m’en fiche si mon vote ne leur plaît pas et qu’ils viennent me hanter. Et comme 75 % de mes ancêtres sont des immigrés, je me demande pourquoi vous voteriez pour celui qui nous a toujours détestés. »

    Des vidéos reprenant le concept populaire des édits

    Des clips d’à peine vingt secondes qui sont, pour la plupart, réalisés sur un mode humoristique.

    L’autre particularité de ces vidéos est qu’elles sont noyées dans des musiques de fond, principalement issues de la K-pop ou des reprises électro de la bannière étoilée, l’hymne national américain.

    Généralement, un simple texte explicatif accompagne ces vidéos. C’est le cas de ce clip qui a cumulé plus de 9 millions de vues depuis sa création dans lequel on aperçoit un homme suivi et filmé par sa fille en train de marcher vers le bureau de vote. « Juste un père et sa fille allant annuler le vote de l’un et de l’autre » indique, en filigrane, le texte du message.

    Une Amérique divisée, mais capable de cohabiter

    Les opinions politiques opposées peuvent coexister, démontre un de ces clips dans lequel un jeune couple s’amuse de leur opposition politique. Dans une interview accordée à la chaîne NBC News, la jeune femme de 19 ans du couple explique avoir mis en scène cette vidéo pour passer un message de tolérance. Deux personnes peuvent vivre sous le même toit, malgré leurs opinions politiques opposées : « la plupart des jeunes femmes de la génération Y ou Z expriment ainsi leur volonté de “voter différemment”, d’un partenaire ou d’un père. Et je pense que cette tendance peut avoir un impact significatif sur les discussions entre les jeunes femmes et leurs conjoints. Avec leurs parents aussi, car les jeunes semblent être le groupe démographique clé dans cette élection selon eux. Mais encore une fois, il s’agit d’un clip anecdotique. Et il est difficile de savoir ce qui se passe réellement au moment du vote, vous savez. »

    Les jeunes électeurs soutiennent la démocrate Kamala Harris

    Un récent sondage indique que six électeurs sur dix de la génération Z, c’est-à-dire, les personnes nées à la fin des années 1990, voteraient pour la candidate démocrate.

    Toutefois, cette guerre de Sécession électorale qui fait rage aux États-Unis dans les familles ne va pas cesser, ça, c’est sûr.

    Les discussions en ligne s’enveniment en ce jour d’élection de la présidentielle américaine. Les internautes, démocrates ou trumpistes s’estimant plus nombreux que l’autre camp, imaginent qu’ils vont donner la pâtée à leur adversaire.

    Une envolée des messages vindicatifs sur les réseaux sociaux, qui corrobore une récente étude de l’université de l’Illinois. Elle révèle que près de 30 % des Américains, quel que soit leur âge, entretiennent une relation compliquée, pour ne pas dire conflictuelle, avec un proche ayant des opinions politiques opposées.

    À lire aussi[En direct] États-Unis: Kamala Harris ou Donald Trump, qui sera le 47e président?

    Show More Show Less
    3 mins
  • En Espagne, à la suite des inondations meurtrières, les fausses informations ajoutent du chaos
    Nov 4 2024

    Suite à la catastrophe naturelle qui s’est abattue en Espagne le mardi 29 octobre 2024, et qui a provoqué plus de 200 morts et des dizaines de disparus, il n’y a pas eu uniquement un déluge d’eau, mais aussi un torrent d’informations équivoques, fausses, exagérées et de fausses alertes sur les réseaux sociaux, ajoutant du chaos au chaos.

    De notre correspondant à Madrid,

    Dès le mercredi 30 octobre au matin, lorsque chacun pouvait constater le désastre, les dizaines de morts et de disparus, les édifices détruits, les voitures emportées dans les flots comme des rondins de bois, les polémiques sur les réseaux sociaux enflaient.

    Le premier à signaler le terrible danger des informations sur ces réseaux sociaux, c’est José Miguel Basset, le chef provincial des pompiers. « La grande quantité de fake news, dit-il, provoque des problèmes d’ordre public et interrompt le travail des dispositifs de secours. » Pléthore de fausses informations ont circulé, par exemple, qu’une commune entière allait être évacuée, ou que dans des villes comme Sedavi ou Alfafar, il y avait des avenues d’eau provoquant de nouvelles victimes, ou encore que le numéro d’urgence, le 112, avait cessé de fonctionner.

    À lire aussiNon, un mystérieux bateau n’a pas provoqué les inondations en Espagne

    Des barrages en amont de Valence auraient cédé, une fake news dangereuse

    L’extrême droite, notamment, et d’innombrables internautes qui se laissent séduire avec facilité par les théories du complot, ont colporté une fausse information extrêmement dangereuse : des barrages en amont de Valence auraient cédé.

    Tout a commencé par une fausse alerte par WhatsApp, relayée ensuite par plusieurs réseaux sociaux, selon laquelle plusieurs barrages, comme ceux de Manises et de Benagéber, auraient cédé et qu’un autre tsunami d’eau allait se déverser sur Valence et ses environs.

    Mais cela ne s’est arrêté là, car plusieurs membres de Vox, le parti d’extrême droite espagnol, ont alimenté l’idée totalement folle que les inondations et les crues étaient dues au fait que le gouvernement espagnol avait sciemment ouvert les portes d’un grand barrage. Le chef de file de Vox, Santiago Abascal, a accusé les socialistes au pouvoir d’en avoir fini avec les retenues d’eau dans le pays, origine de la tragédie.

    Toutefois, dans un incroyable élan de solidarité, des milliers de volontaires ont aidé la population locale à déblayer les rues et les garages. Mais dans certains cas, des volontaires ont été stoppés, car ils saturaient les accès pour les équipes de secours.

    À lire aussi Inondations en Espagne : la solidarité s’organise pour approvisionner et nettoyer

    La colère parmi les sinistrés

    Les victimes de la catastrophe ont manifesté leur colère à Paiporta, l’épicentre de la catastrophe, contre le roi Felipe VI et la reine Letizia. La foule les a insultés aux cris d’« assassins » et a lancé sur eux de la boue. Le couple royal s'en est sorti indemne, mais il a préféré interrompre son programme de visites dans d’autres zones sinistrées, par prudence.

    À écouter François Gemmene : « La population doit identifier qui est responsable de la catastrophe »

    Show More Show Less
    2 mins

What listeners say about Un monde de tech

Average customer ratings

Reviews - Please select the tabs below to change the source of reviews.