Dans ce nouvel épisode, j’ai le plaisir de vous partager le portrait de Noa. Assignée fille à la naissance, Noa s’est longtemps cherché. Il a cherché longtemps à modifier son corps, à cause de l’anorexie mentale. Il a cherché une carrière qui lui convenait, de Science Po à doula en passant par saisonnier à St Barth. Il a cherché là où construire sa vie, de l’Australie à l’Isère en passant par la Guadeloupe. Tel un bateau sur l’océan, il suit le vent et affronte les tempêtes les unes après les autres en gardant le cap. Mais l’arrivée d’un petit bébé au milieu de cette vie de nomade, ça ce n’est pas quelque chose qu’il avait prévu. Comment se préparer sereinement à l’arrivée d’un enfant quand l’incertitude est omniprésente ? Peut-on aimer son corps de personne enceinte après l’avoir martyrisé pendant de longues années ? Comment se réinventer sa parentalité, quand bébé arrive et qu’on se découvre être une personne trans ?

Ce qui avant aurait pû être perçu par certains par une fuite en avant, a maintenant pris un tout autre sens pour Noa. C’est une quête vers le bonheur. Ce bonheur-là n’a pas de genre, d’orientation sexuelle, carrière figée ou même de lieu attribué. Il se trouve dans les petites choses du quotidien que Noa partage avec douceur dans ses textes, dans les légumes de ses grands-parents, le plaisir de se dépasser en courant… Noa ne sait pas forcément où va le mener son aventure. Mais il y va. Et il a maintenant son fils à bord pour garder le cap.

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