Episodes

  • Sport, design et éthique: l'aventure de Picture avec Julien Durand
    Nov 9 2024
    Julien Durand est un passionné de sport. Il a fondé, avec deux de ses amis d’enfance Vincent André et Jérémy Rochette, Picture, une marque de vêtements techniques pour les activités de plein air. Ils incarnent une nouvelle génération d'entrepreneurs qui allie passion et conscience sociale. Grâce à Picture, Julien Durand veut contribuer à changer la manière dont les vêtements techniques sont conçus, produits et consommés. Selon Julien Durand, l'aventure en plein air peut aller de pair avec une responsabilité éthique, tout en inspirant des générations futures à s'engager pour un monde plus durable : « Ce qui continue de nous inspirer, c'est de continuer d'être passionnés des produits que nous développons. C'est notre "lifestyle". Cela nous donne aussi plein d'idées pendant que nous pratiquons ensemble. C'est ce côté communautaire qui continue d'alimenter la créativité, parce que nous sommes ensemble, parce que nous voyons que l'arrière de la veste ne tombe pas parfaitement et qu'il faut retravailler la coupe. »« Le mot Picture (Image en français) était intéressant puisqu'il est anglicisé, avec deux syllabes facilement mémorisables, explique le co-fondateur de la marque. Il veut dire quelque chose dans plusieurs langues. Il est reconnu par les Allemands, les Anglais évidemment, les Français. C'est presque un nom commun. Ce mot nous a plu parce qu'il y avait toute la dimension de la photographie artistique derrière l'image sur laquelle nous pouvions jouer et donc, travailler autour de la marque autour d'univers créatifs. »Julien Durand est né et a grandi à Clermont-Ferrand, dans le centre de la France. Après avoir obtenu son diplôme en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS), il réalise que sa voie n'est pas celle de l'enseignement du sport traditionnel. Avec sa passion pour la montagne, le ski, le snowboard, le skate ou encore le rugby, il s'oriente vers le management sportif. Après avoir travaillé pour de grandes entreprises, il ressent le besoin de donner du sens à son travail :« Oui, nous gagnions très bien notre vie. Les équipes étaient géniales, il y avait une atmosphère sympathique et c'était plaisant de travailler. Par contre, moi, j'avais peu de sens dans mon travail. Depuis notre plus tendre enfance, avec Vincent, nous avions toujours fait du skate, du snowboard ensemble, nous avions monté nos petits t-shirts qui étaient finalement le reflet de notre communauté des petits athlètes que nous étions. Un soir, j'appelle Jérémy, je lui dis : "Est-ce que cela te dirait de monter cette marque à laquelle nous avons souvent pensé ?" Il me dit : ''Si je suis architecte, c'est parce que tout le monde est architecte dans la famille. Par contre, s'il y a un truc qui me tient à cœur, c'est que tout ce que nous ferons si nous faisons cette marque, doit être en bio, recyclé, éthique et écologique. Et si ce n'est pas fait de cette manière pour l'intégralité de nos actions, nous ne le faisons pas.'' »« Nous sommes partis avec ce positionnement très radical par rapport à l'engagement et une patte graphique et architecturale, que Jeremy était capable d'amener avec son background d'architecte et pas de fashion designer, qui était en rupture avec les codes classiques du moment. Avec beaucoup de couleurs, avec des inspirations de l'architecture du post modernisme, avec des ''color block fort'' et nous avons cassé les codes en nous lançant sur le marché. » Avec ses amis d'enfance, Jérémy Rochette et Vincent André, ils lancent en 2008 une marque qui reflète leurs valeurs communes : l'engagement éthique et l'amour pour les sports de glisse. Leur approche casse les codes de l'industrie textile traditionnelle et met aussi l'accent sur un design innovant :« Chez Picture, nous avons toujours su casser les codes, ne pas copier et ne pas faire comme tout le monde. Sur des produits qui peuvent paraître standardisés, nous avons toujours réussi à amener une petite touche design différente qui peut être liée soit à la couleur en dehors des tendances, mais qui reste originale. C'est un petit détail que nous allons mettre sur une veste, une petite tirette très spécifique qui fait que, dans le rayon, même s'il y a trois vestes noires étanches, type Gore-Tex, la nôtre aura une petite touche attractive et originale. Après, cela plaît ou pas, mais le design ne laisse pas indifférent. »« Mais par contre, en termes d'éthique de marque, de message, de marque novateur, nos "haters" ne dénigrent pas la marque, et demain, seront peut-être des "lovers". La marque s'est aussi assagie à travers les âges. En 2010, nous étions connus pour des couleurs extrêmement tranchées : bleue, jaune, vert. Aujourd'hui, c'est différent, parce que nous avons aussi vieilli et que nous avons toujours fait des vêtements qui nous correspondent. C'est pour cela que nous avons recruté des équipes de...
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    8 mins
  • Sorobis, un styliste africain entre tradition et modernité
    Nov 2 2024
    Rencontre avec un styliste dont le parcours mêle tradition et modernité : Issa Sorogo, alias Sorobis. Créateur emblématique de mode, il se consacre à la valorisation du textile africain en mettant en lumière les artisans locaux et son héritage culturel. Ses collections sont à la fois élégantes et témoins d'histoire. Avec une forte présence à New York, Sorobis s'efforce de porter au plus haut l'authenticité africaine sur la scène internationale, tout en soutenant des projets sociaux et économiques en Afrique de l'Ouest. Sorobis se voit comme un ambassadeur du savoir-faire africain, capable de transformer un simple morceau de tissu en œuvre d’art. La création, c'est ma source de vie. Partir de rien et transformer ce rien en quelque chose qui plaît, je ne dirais pas à tout le monde, mais à beaucoup de gens, c'est formidable. C'est un don que Dieu ne donne pas à tout le monde, ce n'est pas palpable. C'est un bonheur abstrait, certes, mais cela m'accomplit. Issa Sorogo alias Sorobis, styliste designer de la marque Sorobis. « Quand j'ai lancé le nom, tout de suite, je voulais dire Sorogo Bis. Je voulais utiliser un autre mot que Junior. Il y avait Sorogo et Bis. Mais dès que je suis arrivé aux États-Unis, les Américains ont commencé à dire : "C’est trop long, il faut que tu le raccourcisses." Sorogo représente mon nom, et "bis", c'est pour dire junior, parce que je prends la relève du père, et ils ont dit non, Sorobis ! »Né en Côte d'Ivoire d'un père ivoirien et burkinabè et d'une mère nigériane, Issa Sorogo alias Sorobis a grandi dans un environnement où la couture était plus qu’un métier, c’était un art de vivre. Son père tailleur habillait déjà des personnalités. Avec ce riche héritage, il s’est naturellement orienté vers le monde de la mode, mais avec une approche bien à lui. Plutôt que de se cantonner à la coupe et à la couture, Sorobis préfère la création et la valorisation du tissu et des motifs qui racontent une histoire, comme son étoffe préférée, le Faso Dan Fani, un tissu emblématique du Burkina Faso. « C'est d'ailleurs par le Faso Dan Fani que j'ai commencé dans la mode en tant que mannequin, quand j'ai été pris à Bobo-Dioulasso, quand j'étais au lycée, pour participer à cet événement promotionnel du textile burkinabè. C'est le capitaine Thomas Sankara qui avait organisé le premier grand défilé de mode du Faso Dan Fani à New York. Je pense que c'était en 1986 ou en 1987. Quand il remettait les prix, il a dit : "Je compte sur vous pour cet héritage. Propagez-le à travers le monde entier." Même des créateurs, de grands créateurs, ici en Occident, utilisent, en ce moment, le Faso Dan Fani dans leurs créations. C'est formidable. Un peu comme le Kente. Et ce tissu, il fait des merveilles. » Les créations de Sorobis sont souvent en lien avec ses racines culturelles. Pour lui, la création ne se limite pas à un processus de design. Elle se nourrit de rencontres, d'échanges, et d'un profond respect pour son héritage culturel. Chaque collection fait écho à des thèmes de vie, des lieux de son enfance ou au souvenir de sa mère. Lors d’un défilé à Cannes, cette année, il a ainsi dévoilé une collection inspirée par la vie rurale au Burkina Faso. « La collection que nous avons présentée à Cannes cette année, je l'ai nommée Saponé. C'est un petit village qui n'est pas loin de Ouagadougou, au Burkina Faso, où la population est à 99 % rurale. Et la particularité de cette population rurale, c'est qu'ils fabriquent des chapeaux. Des chapeaux qui sont vraiment représentatifs du Burkina Faso et ces chapeaux, je crois, ont été déposés à l'Organisation internationale du commerce. Il y a un trademark pour ces chapeaux-là. Comme je sais que nous sommes assez suivis à l'international, j'essaie de mettre une lueur sur tout ce qui se passe au Burkina Faso ou en Côte d'Ivoire, ou même au Nigeria. Ma carrière a commencé à Bobo-Dioulasso en tant que mannequin. Donc, à un moment, il y a une collection que j'ai nommée Diarradougou, qui est l'un des quartiers les plus culturels de Bobo-Dioulasso. Et cette collection, c'était en mémoire de tout ce que Bobo-Dioulasso m'a apporté. J'ai nommé une collection Madeleine pour rendre hommage à ma mère que je venais de perdre. Il y a toujours quelque chose derrière », précise Sorobis. Sorobis croit à la nécessité de protéger les textiles africains contre les imitations venues d'Asie. Aujourd'hui basé à New York, il réalise que sa voix résonne encore plus fort sur la scène internationale. « Les Américains noirs, ils adorent, et même les Américains caucasiens adorent. Donc, l'impact est plus fort. Ils adorent, au point où, si nous, originaires d'Afrique, nous ne nous mettons pas plus au travail, ce qui se passe avec la Chine ou l'Inde, où des copies à l'africaine sont reproduites, cela va prendre le ...
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    8 mins
  • Marion Mezenge: quand les récits d’explorations alimentent la création
    Oct 26 2024
    Aujourd’hui, une artisane designer qui mêle lumière, matière et inspiration littéraire : Marion Mezenge, tourneuse sur métal et fabricante de luminaires. Cette artisane d’art spécialisée dans le tournage, formée à l’école Boulle, à Paris, développe une passion pour la lumière et le travail du métal. Co-fondatrice d’un atelier collaboratif, ses créations s’inspirent de ses lectures et de ses expériences tout en alliant tradition et innovation. Lauréate 2024 du Prix de la Jeune Création Métiers d’Art, Marion Mezenge expose pour la première fois ses œuvres au Salon international du Patrimoine culturel qui se termine, ce dimanche 27 octobre, à Paris au Carrousel du Louvre. Nous l’avons rencontré dans son atelier à Pantin, en banlieue parisienne.La création m’accompagne et des fois, elle est moins présente.Marion Mezenge, artisane designer, tourneuse sur métal et fabricante de luminaires de la marque éponyme.« Depuis l’âge de quinze ans, je fais des études dans le secteur de l’art et de l’artisanat, mais je pense qu’elle [la création] m’accompagne. C’est une fidèle amie, elle est là, à côté et il y a des périodes où nous devons prendre un peu de pause entre nous et il y a des périodes où c’est la fusion. »Marion Mezenge est née en banlieue parisienne, elle a grandi dans un environnement familial propice à l’imagination. Sa passion pour l’artisanat a démarré dès son plus jeune âge, au contact d’un père bricoleur qui l’a initiée à divers matériaux dans leur atelier familial. Ces expériences, découvertes des matières l’ont naturellement conduit à intégrer l’école Boulle, à Paris, où elle découvre le tournage d’art.« Je suis amoureuse de mon métier. J’adore le tournage, cela s’est énormément industrialisé avec le temps. Mais moi, je trouve que tous les mécanismes qui sont cachés dans vos moteurs, qui sont cachés dans les objets du quotidien, c’est ce que j’ai essayé de mettre en avant dans la collection Astérie. »« J’ai appris ce métier et il conditionne aussi ma manière de créer. C’est mon ossature, ce qui fait que, pour moi, il est porteur dans le sens que cette technique mécanique me permet après de combiner avec d’autres techniques qui sont plus empreintes du geste ou qui vont être aléatoires ou complètement empiriques, et je vais faire dialoguer ces techniques entre elles. »Après cinq années d’apprentissage intense, elle obtient son diplôme des métiers d’art en section tournage. Diplôme en poche, Marion Mezenge effectue des stages dans différents ateliers, apprenant ainsi les rouages du mobilier et des luminaires sur mesure. En parallèle, elle co-fonde l’atelier Edward Tisson, un espace dédié à l’expérimentation et à la création.« Mon atelier s’appelle Edward Tisson. C’est une association que j’ai co-fondée. Nous l’avons montée parce que nous nous connaissons depuis l’école et nous voulions avoir un lieu pour expérimenter. Nous avions en commun le fait de travailler le métal. Le travail du métal, comme souvent aussi pour le bois et le verre, nécessite des investissements lourds. Or, nous, voulions avoir un lieu d’expérimentation. Nous avions un même besoin en machines et de lieu. Nous nous sommes réunis et nous avons mutualisé tout cela. Nous avons commencé par acheter la forge. Petit à petit, moi, j'ai eu mon tour, après, j'ai acheté mon deuxième tour, puis la fraiseuse et ainsi de suite. C’est comme cela que l’atelier s’est monté. Cela nous permet aussi de mutualiser en quelque sorte les savoir-faire, parce que nous avons différents profils, donc différents savoir-faire dans la bijouterie, la ciselure et le tournage et aussi en design, nous sommes sur des échelles différentes, mais nous avons un besoin commun. Nous avons besoin souvent d’outils qui sont similaires. Le but, c'est vraiment la mutualisation. »« Et puis à l’époque, il y avait l’essor des laboratoires de fabrication, sauf que faire venir une forge dans ces espaces, c’est compliqué. Pour nous, c’est un réel besoin, nous avons besoin de travailler la flamme, d’avoir une structure importante et donc c’est comme cela que nous avons décidé d’être ensemble dans un lieu fixe, parce que nous ne pouvons pas bouger souvent. Par exemple, mon tour fait une tonne et ma fraiseuse une tonne deux. Quand je les déplace, c’est toujours un peu la mission. »Marion Mezenge est sensible à la lumière et au métal. Elle ne se contente pas de créer des pièces fonctionnelles, elle exploite la réflexion de la lumière pour provoquer des émotions.« Quand nous faisons le tournage d’art à l’école, nous apprenons à tourner le bois, le plastique, etc. Mais j’ai plus de sensibilité envers le métal. À l’école, nous apprenons le métier sur des pièces dites de style, donc sur des bougeoirs Louis XII, sur des lampes, ...
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    9 mins
  • La mode et l'artisanat vus par Bilitis Adama avec Bilitis Fashion
    Oct 19 2024
    Bilitis Adama, créatrice togolaise, a trouvé sa voix à travers la mode et l'artisanat avec sa marque d’accessoires Bilitis Fashion. Après un parcours universitaire au Maroc, en rentrant au Togo, cette passionnée d’accessoires lance son modèle phare, la boucle d’oreille « le Tourbillon ». Sa passion pour la mode et son approche humanitaire, notamment à travers des formations et des initiatives pour les orphelins, montrent un véritable engagement social. « Je pense que créer, c'est vivre. C'est tous les jours », confie l'artiste Bilitis Adama. Créatrice et fondatrice de Bilitis Fashion, la Togolaise explique :« Bilitis, c'est mon prénom, Fashion, c'est le regard de Bilitis sur la mode. Je ne fais pas quelque chose parce que je l'ai vu faire, c'est-à-dire, ''il y a des bracelets, faisons des bracelets, il y a des sacs en pagne tissé, faisons des sacs en pagne tissé'' : Non ! Moi, je vois quelque chose qui n'existe pas encore, au-delà de ce qui se fait déjà. J'aime bien. C'est cela, créer. Le créateur de mode, c'est quelqu'un qui amène de l'oxygène, et nous disons : ''Que c'est beau, quelque chose de nouveau qui n'existe pas.'' »Née à Lomé, au Togo, Bilitis Adama obtient une bourse d'excellence afin de poursuivre ses études universitaires au Maroc. Elle est diplômée d'une licence et d'un master en affaires internationales et stratégies, mais sa passion pour la mode se manifeste dès le début de ses études au Maroc, où elle valorise les héritages d'Afrique à travers des événements de mode :« Les journées des étudiants, au niveau des ambassades, les défilés... Et finalement, je n'avais plus de nationalité. À l'époque, il y avait beaucoup d'ambassades, mais il n'y avait pas encore l'ambassade du Togo au Maroc. La Côte d'Ivoire me sollicitait, le Congo, le Cameroun... Finalement, j'étais la subsaharienne, styliste commis d'office au Maroc. Mais c'était une passion de mettre en valeur les façons de faire, les héritages de chez nous. Vous savez, chez nous, c'est coloré avec les perles, les étoffes. Je mettais en avant tout cela, et comme les accessoires ne vont pas défiler tout seul, j'ai commencé à créer pour mettre en valeur ces colliers. Je faisais des robes, des boubous pour accueillir les accessoires. L'accessoire devient, alors, le principal. C'est ce que je voulais faire remarquer, pas la tenue. »Bilitis Adama aime tester ses idées. En 2017, elle lance sa marque d'accessoires Bilitis Fashion. Pour développer sa marque, cette créatrice autodidacte en accessoires met en avant son expérience dans l'économie et le management, avec les perles comme matière préférée : « Il m'arrive de voyager, et dès que je vais dans une capitale, je dois aller sur leurs marchés, pour voir ce qu'il y a en termes de perles, et je les ramène. Je ne sais pas ce que je vais faire avec, mais je les achète. Quand je vois de l'or, de l'argent, des formes irrégulières, même si cela n'a pas de trou, je me dis ''Mais je peux le percer !'' Cela me donne une idée. Je ne sais pas encore. Je le prends, je le pose sur ma table de création. Je m'assois, j'assemble les formes, les couleurs. Je peux voir du mauve, et puis un vert-citron, je peux dire ''mais j'ai rarement vu ces deux assortiments''. Nous connaissons le rouge, le bleu. »« Je veux sortir des chemins battus. Je vois un foulard, comme celui des hôtesses de l'air qui l'attachent sur le côté. Et si c'était un collier ? J'ai essayé de faire un collier sur le côté. C'était très bon, sauf que personne ne me l'achète, parce que les gens vont me dire : ''Mais à quel moment nous allons pouvoir le porter ?'' Et c'est là, je dis vraiment félicitations et merci à Jacques Logoh qui nous a donné le cadre pour porter des choses qui sortent du carré de tous les jours. À une soirée FIMO, tu peux porter ce collier sur le côté, et puis, sous les feux des projecteurs, parce que tous ceux qui y sont, comprennent la mode, comprennent l'art. »La créatrice togolaise propose aussi des formations pour favoriser l'émancipation des femmes. Bilitis Adama s'engage à former des femmes et d'autres artisans dans la création d'accessoires. Ces formations créent un impact social en permettant à chacun de s'exprimer à travers l'artisanat : « Vu que j'ai fait les affaires internationales, je ne me vois pas évoluer qu'au Togo. Tout de suite, je me suis lancée dans la sous-région. Nous avons près de 2 500 alumni formés au Niger, au Burkina, au Togo et au Bénin. Toute personne qui sentait en elle l'envie de réaliser quelque chose avec ses dix doigts. J'ai créé des accessoires pour les formations. Ils sont différents des modèles qui sont dans les gammes de mes produits. Le savoir, c'est le seul bien qui ne s'épuise pas quand tu le partages. Au contraire, il se décuple. Plus tu enseignes, plus tu t'améliores parce que ceux que tu formes vont te poser certaines questions, ou...
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    9 mins
  • Anne Vogt-Bordure sur les traces de Jenny, un voyage dans le temps de la mode éthique
    Oct 12 2024
    Anne Vogt-Bordure est une créatrice de mode française passionnée par l'histoire et l'héritage de Jenny Sacerdote, une couturière pionnière du XXe siècle, dont elle s'inspire pour créer sa propre marque de vêtements pour femmes : La suite Jenny Sacerdote. Anne Vogt-Bordure réinterprète des modèles historiques en utilisant des matériaux recyclés ou écoresponsables. Entre histoire, innovation, durabilité, elle fait l’éloge des femmes dans le monde de la mode, tout en rendant hommage à une créatrice au parcours inouï.Je suis passionnée d'histoire et pour moi, la création ne peut pas être dissociée de son contexte, de la petite histoire. L'histoire explique la forme. C'est cela qui me plaît aussi, quand nous sortons un modèle, le vêtement, nous expliquons le pourquoi du comment il a été conçu.Anne Vogt-Bordure, fondatrice de la marque : La suite Jenny Sacerdote« La suite Jenny Sacerdote, pour moi, c'était un hommage à cette femme et je ne me voyais pas relancer une marque alors qu'il y a eu une césure, la marque s'est arrêtée en 1948 après la Seconde Guerre mondiale. Elle est réapparue en 2018. C'était pour expliquer aussi cette césure et dire que maintenant, "c'est la continuité, une nouvelle ère et que nous ne repartions pas de zéro". C'est la manière contemporaine de présenter ce qu'aurait fait Jenny à cette époque. »Anne Vogt-Bordure est originaire d’Alsace. Sa famille pendant la Seconde Guerre mondiale a été expulsée de Metz et ils se sont retrouvés en Dordogne. C’est son histoire familiale, mais aussi son attirance pour le tricot, la couture et sa découverte du parcours exceptionnel de Jenny Sacerdote, une couturière née à Périgueux, qui l’ont conduite à lancer sa marque en 2018. L’héritage de cette pionnière qui a imaginé des vêtements sublimant les femmes sans les contraindre est repris par Anne Vogt-Bordure. Avec la volonté de redonner vie et de la notoriété à Jenny Sacerdote, la fondatrice de La suite Jenny Sacerdote met en avant l’importance de la mémoire collective et l’éloge de créatrices souvent oubliées.« Ses contemporains sont plus connus et elle manque encore de visibilité, donc, je milite vraiment dans ce sens pour développer sa notoriété auprès des musées français, mais aussi internationaux. Imaginez-vous, il y a des pièces de Jenny Sacerdote partout dans le monde : au Metropolitan, à New York, au Victoria Museum, à Londres, au Kyoto Institute, au Japon. Vous avez des pièces partout dans le monde parce qu'effectivement, elle habillait les personnalités du monde entier. »Pour recréer, à partir des patrons historiques de Jenny Sacerdote, ses créations et sa marque, Anne Vogt-Bordure se forme au modélisme.« Je me suis formée sur des logiciels en 2D et en 3D pour apprendre à faire du patronage, ce qui ressemble plus à des mathématiques, mais qui est tout aussi passionnant de voir un visuel porté et de l'imaginer à plat. C'est le travail inverse que font les designers aujourd'hui puisqu'ils dessinent déjà à plat un dessin en 2D pour après, faire un patron à plat. Là, j'avais donc la photo portée, donc un modèle déjà en 3D, qu'il a fallu que je repasse en 2D. »Soie, coton, lin, Anne Vogt-Bordure a une connexion personnelle et émotionnelle avec la matière. Sa marque utilise des matières recyclées pour une création de vêtements qui respecte l’environnement.« Au départ, c'était la soie. Aujourd'hui ce serait plutôt le coton biologique et le lin, matières plus naturelles. J'ai également essayé de travailler avec de l'ortie qui ressemble à s'y méprendre à la soie. Une matière très douce et beaucoup plus facile à manipuler que la soie, qui glisse beaucoup moins, qui ressemble plus au coton dans la main. La recherche de l'ortie faisait partie des questionnements que je m'étais posés au départ. " Qu'est-ce qu'elle aurait fait Jenny ?" Elle aurait été de toute façon dans l’écoresponsabilité, elle a travaillé avec des matériaux qui respectent le plus possible l'environnement et l'ortie répond à ces critères. Mais ma production, malheureusement, n'était pas suffisante pour travailler toutes les pièces. C'est pour cela que je me suis tournée après vers l'upcycling. J’ai récupéré des rouleaux de tissus des stocks dormants, toujours sur des matériaux sourcés, écoresponsables et fabriqués en France déjà existants. »L’inspiration, la recherche des matières et l’étude historique des pièces permettent à Anne Vogt-Bordure de proposer un vestiaire moderne et confortable avec des modèles aux multiples variantes.« J'ai mes favoris. Ils racontent tous une histoire, par exemple la robe qui a gagné le Grand Prix de l'élégance de 1928, le chemisier qui est fait en hommage aux marraines de guerre, la chemise de nuit de 1916, le premier manteau cape, etc. Ensuite, je travaille le patron. Mais ce que j'avais envie de faire, c'était ...
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    8 mins
  • Slow fashion et artisanat, le retour aux sources d’Anissa Meddeb
    Oct 5 2024
    En clôture de la Fashion week de Paris, un défilé de mode de créateurs francophones a marqué l’envoi du Festival de la Francophonie dont RFI est partenaire, ce mardi 1ᵉʳ octobre. La créatrice de mode Anissa Meddeb et sa marque Anisa Aïda y participent. Ses collections à l’esthétique japonaise sont riches des savoir-faire et de l’artisanat tunisien. Modernes et fonctionnelles, elles s’inscrivent aussi dans le mouvement de la Slow Fashion. La rencontre entre la culture nord-africaine et l'esthétique orientale offre des créations épurées et sophistiquées, avec une touche de modernité pour des vêtements traditionnels typiques comme le kimono et le caftan. Pour une de mes collections récentes, le point de départ, c'était le motif ailes d'hirondelle. C'est un motif que nous trouvons beaucoup dans les céramiques du XIXe siècle, dans la médina par exemple. C'est un motif très graphique, géométrique, comme des triangles et des losanges. J'ai voulu le faire dialoguer avec les traditions japonaises d'origami, de pliages et de kirigami, de découpes. J'ai beaucoup travaillé les découpes laser sur les vêtements et aussi les pliages.Anissa Meddeb, créatrice franco-tunisienne et fondatrice de la marque Anissa Aida :« Anissa, c'est éponyme, c'est mon prénom. Aïda, c'est un hommage à ma grande sœur qui nous a quittés en 2010. Plus jeune, j’adorais dessiner, faire des croquis. Elle me disait souvent : "J'aimerais bien que tu dessines une robe comme ci, un chemisier comme cela, une saharienne..." Nous allions voir des couturières ensemble et nous créions les vêtements. Nous avions le projet de lancer la marque ensemble. Comme elle nous a quittés trop jeune, j'ai décidé de lancer la marque pour elle. »Née à Paris, de parents tunisiens, Anissa Meddeb grandit entre Tunis et Paris. Passionnée de mode depuis son enfance, elle fait des études en design de mode entre New York et Londres. En 2016, elle visite Tokyo et tombe amoureuse du Japon. Inspirée par l’esthétique du pays du Soleil-Levant et la Tunisie, la créatrice franco-tunisienne lance sa marque Anissa Aida en 2016. Une marque présente aussi bien à Tunis qu’à Tokyo.« Le public japonais est très exigeant, donc je pense que pour eux, que je m'inspire aussi de leur patrimoine, cela a été un clin d'œil intéressant. Le public japonais, intrigué, était intéressé par mes produits. Mais les acheteurs japonais sont très exigeants par rapport à la qualité, aux finitions. Il faut que la qualité soit toujours constante. Bien sûr, c'est un challenge, parce que, avant tout, ma marque est une marque de slow fashion, donc je produis en petite quantité. Je travaille avec des petits ateliers, des couturiers, des couturières, des artisans, pour exiger cette perfection, il faut vraiment beaucoup de contrôle qualité, beaucoup de suivi. C'est évidemment un challenge. »Anissa Meddeb aime mettre au goût du jour le patrimoine tunisien avec ses pièces signatures. Celles-ci rendent hommage à ses racines familiales et revisitent le patrimoine textile en s’appuyant sur les savoir-faire de l’artisanat tunisien.« Il y a un côté social et aussi celui de vouloir pérenniser ces savoir-faire. Par exemple, le tissage artisanal de la soie était surtout utilisé pour des vêtements traditionnels, comme des jebbas pour hommes, des jebbas d'été, parce que la soie, c'est très léger. Finalement, il y a très peu de gens qui portent encore ces vêtements pour les cérémonies, donc les savoir-faire se perdent. Et ma mission, serait de contribuer à pérenniser ces savoir-faire, que cela soit remis au goût du jour et mis à l'honneur sur des vêtements qui peuvent être portés au quotidien aussi bien à Paris, à Tokyo qu'à New York. »Le vestiaire de la marque d’Anissa Meddeb est produit en petite quantité afin d’éviter la surconsommation. Elle souhaite que ses créations s’inscrivent dans une continuité tout en apportant une touche personnelle à chaque collection.« Il y a certains créateurs qui racontent une histoire totalement nouvelle au fil de chaque création. Moi, non, je recherche plutôt la continuité. Raconter la même histoire, mais au travers de différentes anecdotes, inspirations. Mais c'est toujours la fusion entre le Japon et la Tunisie. Ce qui me permet aussi de faire fusionner ces deux cultures qui sont très différentes en soi. C'est aussi que mon vêtement fini, je voudrais que ce soit un vêtement fonctionnel, épuré, zen. Cela me permet de puiser des inspirations dans le patrimoine tunisien et de rechercher ce côté épuré, zen dans les techniques japonaises. Je prends toujours comme point de départ ce que j'ai déjà créé et je m'inspire de vêtements traditionnels tunisiens par exemple, comme les sarouels, comme la blouza djerbienne, le kadroun de Djerba et japonais comme les kimonos, les keikogi, les pantalons hakama que j'essaye de faire ...
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    7 mins
  • FIMO: Jacques Logoh révèle l'élégance africaine sur les podiums parisiens
    Sep 28 2024

    Dans le cadre du festival de mode FIMO228 Édition France, un défilé de haute couture africaine s’est tenu au cœur du bois de Vincennes à Paris, le samedi 28 septembre. Jacques Logoh, promoteur du festival et créateur de mode togolais, fait découvrir au public parisien le style unique et authentique des créateurs africains qui apportent une diversité indispensable au paysage de la mode en participant à la Fashion Week de Paris. RFI est partenaire du festival de mode FIMO228 Édition France.

    C’est très compliqué d’être promoteur d’un festival et aussi créateur.

    Jacques Logoh, promoteur du FIMO228 à Lomé et du FIMO228 Édition France :

    « Je dirais que faire de la mode est un métier très compliqué, même si c’est ma passion et souvent, quand tu es passionné, on ne sent pas le stress. Mais j’avoue que c’est un travail très stressant. D’autant plus que là, nous avons trois festivals, on a le festival à Lomé, le FIMO à Lomé. Ensuite, on a la Semaine de la mode masculine qui a eu lieu en août dernier ; le FIMO France. Et puis bientôt, on va encore rajouter un festival aux États-Unis qui va être FIMO Édition USA. Je dirais que c’est très compliqué d’ailleurs d’être promoteur et à la fois créateur, parce que même, des fois, tu n’as pas le temps de créer parce que tu cours pour organiser. Mais heureusement que j’ai une équipe vraiment formidable qui est derrière, qui assure tout. »

    Dans le cadre de la Fashion Week de Paris, Jacques Logoh, promoteur du FIMO228 Édition France, propose cette année sa deuxième édition. Le créateur togolais a toujours rêvé de venir défiler à Paris. Paris, la capitale de la mode.

    « En tant qu’adepte de la mode ou bien designer, nous devons passer par Paris. Et vu l’engouement que nous avons en Afrique avec le FIMO à Lomé, nous nous sommes dit qu’il fallait que les créateurs [y aillent]. Chaque année, nous rassemblons beaucoup de créateurs africains sur le continent à Lomé en février pour le FIMO Édition du Togo. Notre but est de faire connaître ces créateurs-là aussi en France, notamment à Paris. La Paris Fashion Week est très réputée, très médiatisée et très connue. Du coup, l’Afrique aussi s’invite. Donc le FIMO s’invite à Paris afin de faire connaître les créateurs, les talents africains. »

    Pour Jacques Logoh, ce défilé de mode délocalisé à Paris permet de présenter les talents africains et togolais à la fois au public parisien et au monde entier.

    « Nous voulons montrer notre identité africaine, notre identité culturelle partout. Moi, je dis très souvent que la mode africaine n’existe pas. La mode est universelle. Mais bien sûr que nous avons aussi une identité. Je ne vais pas vous affirmer que nous n’allons utiliser que des tissus africains parce que les tissus, pour moi, ne sont pas que les tissus africains. Nous pouvons prendre un tissu africain, mais le moderniser avec des accessoires qui viennent de l’Afrique et qui ont une histoire, pour montrer le côté vraiment rayonnant de l’Afrique. En venant en France, nous nous sommes dit que nous allions montrer les bons côtés de l’Afrique, en venant exposer des créateurs, des collections qui inspirent, qui affirment et qui montrent une identité vraiment africaine, Africains que nous sommes. »

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  • L’histoire de l’art, le patrimoine vu par Malo de Lussac, commissaire-priseur
    Sep 21 2024
    Les Journées européennes du patrimoine se terminent ce samedi 22 septembre. Elles ont pour objectif de montrer au plus grand nombre la richesse du patrimoine au travers de rendez-vous inédits, de visites insolites et d’ouvertures exceptionnelles. À l’occasion de ce rendez-vous culturel incontournable, nous vous faisons découvrir un métier aux frontières de la culture, du patrimoine et de l’histoire de l’art avec Malo de Lussac, commissaire-priseur. La création, c'est un geste, un état, une image dans un cerveau. C'est quelque chose qui est ressorti sur une toile, sur une matière. Et c'est cela qui est intéressant aujourd'hui.Malo de Lussac, commissaire-priseur habilité.« Vous avez des artistes qui sont extrêmement cotés pendant dix ans et le marché fait qu'il va y avoir un désintérêt de l'artiste et l'artiste va complètement perdre de sa cote. Cela fluctue aussi vis-à-vis de tout ce qui est la politique internationale, politique nationale. Pendant les élections présidentielles, c'est toujours des moments qui sont très délicats, les vendeurs ont peur de vendre à ce moment-là parce que les investissements de certains acheteurs ne vont pas forcément aller dans le sens du marché de l'art. Cela va aller plutôt dans des valeurs refuges qui vont être l'or ou l'argent. Il y a toute une fluctuation qu'il faut connaître et il faut être intéressé par tout ce qui est politique, nationale ou internationale. Il faut s'intéresser un peu à tout et pas forcément à l'histoire de l'art. »Très jeune, Malo de Lussac parcourt les salles de vente aux enchères avec son grand-père, un passionné d’art. Celui-ci lui apprend à regarder un meuble, un tableau. À 14 ans, Malo de Lussac sait clairement qu’il veut devenir commissaire-priseur. Après des études d’arts plastiques, aux ateliers de Sèvres, il se dirige vers une école d’expertise gérée par des professionnels du monde de l’art qui transmettent leur savoir-faire. Il commence comme clerc, le principal collaborateur, du commissaire-priseur, puis, après sept ans dans cette fonction, il valide, par un examen en 2019, le statut de commissaire-priseur.« C'est un examen qui est assez long et compliqué parce que vous passez donc d'abord un tour de salle. Il y a 25 objets. Vous avez deux minutes pour faire des fiches, connaître l'auteur, les techniques, faire une description complète de l'objet ainsi que son état. Au bout d'une heure et demie, vous rendez vos écrits et après vous passez des oraux. Ce sont des oraux de droit, déontologie, matériel industriel, comptabilité, gestion, anglais et enfin histoire de l'art. Après tous ces oraux, nous savons si oui ou non nous sommes reçus en tant que commissaire-priseur. Nous avons à peu près 25 objets. L'examen a lieu à l'intérieur de Drouot, et les objets, comme vous le savez, rentrent et sortent de l'Hôtel Drouot, il nous est arrivé pendant notre examen qu’un ou deux objets doivent passer en vente ou dans une exposition. Nous avons commencé avec 25 ou 26 objets, nous avons dû terminer avec 23 objets en salle. »Dans son panorama de savoir-faire, le commissaire-priseur doit connaître une langue étrangère, plutôt l’anglais, maîtriser la comptabilité, la gestion, être féru d’histoire de l’art et s’intéresser au patrimoine et à la culture. Mais il n’est pas seul. Il y a tout un écosystème autour de lui. « Vous avez des experts qui sont des spécialistes d'une période, d'un artiste, qui peuvent être sous la forme d'un cabinet d'expertise ou d'un comité. Vous avez des comités qui font foi, c'est-à-dire que même si vous demandez à un expert très spécialisé, c'est le comité qui aura toujours le dessus sur l'authentification d'une œuvre. J'ai des associés, l’un d’eux est très spécialisé en mobilier. Parfois, quand j'ai des difficultés sur un meuble parce que je ne sais pas si le meuble est italien, français ou hollandais, c'est lui qui va pouvoir m'aider à faire cette expertise. Ensuite, vous avez d'autres personnes, des photographes pour prendre des prises de vue, mes clercs pour faire les ventes aux enchères, mes transporteurs qui sont là aussi pour m'aider à transporter les objets. Mais vous avez aussi des propriétaires à qui je loue des propriétés pour faire mes ventes aux enchères. Il y a donc un écosystème qui est très polyvalent, très éclectique qui permet aujourd'hui de pouvoir organiser une vente de A à Z. »Pour Malo de Lussac, son métier est aussi une façon de redécouvrir certaines époques, celle qu’il préfère est celle du Moyen Âge qui selon lui est assez méconnue.« Le Moyen Âge est une période qui est assez longue, très peu connue parce qu'il y a eu beaucoup d'erreurs historiques au XIXe siècle. Cette période, nous sommes en train de la redécouvrir aujourd'hui. Elle passe du Ve au XVe siècle. Il y a presque 1 000 ans d'histoire et de ...
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