• 100 % création

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100 % création

By: RFI
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  • Mode, accessoires, décoration, stylisme, design. Dans la chronique 100 % création de Maria Afonso, RFI vous fait découvrir l’univers de créateurs. Venez écouter leur histoire, leur parcours, leurs influences, leur idée de la mode chaque dimanche à 04h53, 6h55 et 12h54 TU vers toutes cibles.

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Episodes
  • Sport, design et éthique: l'aventure de Picture avec Julien Durand
    Nov 9 2024
    Julien Durand est un passionné de sport. Il a fondé, avec deux de ses amis d’enfance Vincent André et Jérémy Rochette, Picture, une marque de vêtements techniques pour les activités de plein air. Ils incarnent une nouvelle génération d'entrepreneurs qui allie passion et conscience sociale. Grâce à Picture, Julien Durand veut contribuer à changer la manière dont les vêtements techniques sont conçus, produits et consommés. Selon Julien Durand, l'aventure en plein air peut aller de pair avec une responsabilité éthique, tout en inspirant des générations futures à s'engager pour un monde plus durable : « Ce qui continue de nous inspirer, c'est de continuer d'être passionnés des produits que nous développons. C'est notre "lifestyle". Cela nous donne aussi plein d'idées pendant que nous pratiquons ensemble. C'est ce côté communautaire qui continue d'alimenter la créativité, parce que nous sommes ensemble, parce que nous voyons que l'arrière de la veste ne tombe pas parfaitement et qu'il faut retravailler la coupe. »« Le mot Picture (Image en français) était intéressant puisqu'il est anglicisé, avec deux syllabes facilement mémorisables, explique le co-fondateur de la marque. Il veut dire quelque chose dans plusieurs langues. Il est reconnu par les Allemands, les Anglais évidemment, les Français. C'est presque un nom commun. Ce mot nous a plu parce qu'il y avait toute la dimension de la photographie artistique derrière l'image sur laquelle nous pouvions jouer et donc, travailler autour de la marque autour d'univers créatifs. »Julien Durand est né et a grandi à Clermont-Ferrand, dans le centre de la France. Après avoir obtenu son diplôme en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS), il réalise que sa voie n'est pas celle de l'enseignement du sport traditionnel. Avec sa passion pour la montagne, le ski, le snowboard, le skate ou encore le rugby, il s'oriente vers le management sportif. Après avoir travaillé pour de grandes entreprises, il ressent le besoin de donner du sens à son travail :« Oui, nous gagnions très bien notre vie. Les équipes étaient géniales, il y avait une atmosphère sympathique et c'était plaisant de travailler. Par contre, moi, j'avais peu de sens dans mon travail. Depuis notre plus tendre enfance, avec Vincent, nous avions toujours fait du skate, du snowboard ensemble, nous avions monté nos petits t-shirts qui étaient finalement le reflet de notre communauté des petits athlètes que nous étions. Un soir, j'appelle Jérémy, je lui dis : "Est-ce que cela te dirait de monter cette marque à laquelle nous avons souvent pensé ?" Il me dit : ''Si je suis architecte, c'est parce que tout le monde est architecte dans la famille. Par contre, s'il y a un truc qui me tient à cœur, c'est que tout ce que nous ferons si nous faisons cette marque, doit être en bio, recyclé, éthique et écologique. Et si ce n'est pas fait de cette manière pour l'intégralité de nos actions, nous ne le faisons pas.'' »« Nous sommes partis avec ce positionnement très radical par rapport à l'engagement et une patte graphique et architecturale, que Jeremy était capable d'amener avec son background d'architecte et pas de fashion designer, qui était en rupture avec les codes classiques du moment. Avec beaucoup de couleurs, avec des inspirations de l'architecture du post modernisme, avec des ''color block fort'' et nous avons cassé les codes en nous lançant sur le marché. » Avec ses amis d'enfance, Jérémy Rochette et Vincent André, ils lancent en 2008 une marque qui reflète leurs valeurs communes : l'engagement éthique et l'amour pour les sports de glisse. Leur approche casse les codes de l'industrie textile traditionnelle et met aussi l'accent sur un design innovant :« Chez Picture, nous avons toujours su casser les codes, ne pas copier et ne pas faire comme tout le monde. Sur des produits qui peuvent paraître standardisés, nous avons toujours réussi à amener une petite touche design différente qui peut être liée soit à la couleur en dehors des tendances, mais qui reste originale. C'est un petit détail que nous allons mettre sur une veste, une petite tirette très spécifique qui fait que, dans le rayon, même s'il y a trois vestes noires étanches, type Gore-Tex, la nôtre aura une petite touche attractive et originale. Après, cela plaît ou pas, mais le design ne laisse pas indifférent. »« Mais par contre, en termes d'éthique de marque, de message, de marque novateur, nos "haters" ne dénigrent pas la marque, et demain, seront peut-être des "lovers". La marque s'est aussi assagie à travers les âges. En 2010, nous étions connus pour des couleurs extrêmement tranchées : bleue, jaune, vert. Aujourd'hui, c'est différent, parce que nous avons aussi vieilli et que nous avons toujours fait des vêtements qui nous correspondent. C'est pour cela que nous avons recruté des équipes de...
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    8 mins
  • Sorobis, un styliste africain entre tradition et modernité
    Nov 2 2024
    Rencontre avec un styliste dont le parcours mêle tradition et modernité : Issa Sorogo, alias Sorobis. Créateur emblématique de mode, il se consacre à la valorisation du textile africain en mettant en lumière les artisans locaux et son héritage culturel. Ses collections sont à la fois élégantes et témoins d'histoire. Avec une forte présence à New York, Sorobis s'efforce de porter au plus haut l'authenticité africaine sur la scène internationale, tout en soutenant des projets sociaux et économiques en Afrique de l'Ouest. Sorobis se voit comme un ambassadeur du savoir-faire africain, capable de transformer un simple morceau de tissu en œuvre d’art. La création, c'est ma source de vie. Partir de rien et transformer ce rien en quelque chose qui plaît, je ne dirais pas à tout le monde, mais à beaucoup de gens, c'est formidable. C'est un don que Dieu ne donne pas à tout le monde, ce n'est pas palpable. C'est un bonheur abstrait, certes, mais cela m'accomplit. Issa Sorogo alias Sorobis, styliste designer de la marque Sorobis. « Quand j'ai lancé le nom, tout de suite, je voulais dire Sorogo Bis. Je voulais utiliser un autre mot que Junior. Il y avait Sorogo et Bis. Mais dès que je suis arrivé aux États-Unis, les Américains ont commencé à dire : "C’est trop long, il faut que tu le raccourcisses." Sorogo représente mon nom, et "bis", c'est pour dire junior, parce que je prends la relève du père, et ils ont dit non, Sorobis ! »Né en Côte d'Ivoire d'un père ivoirien et burkinabè et d'une mère nigériane, Issa Sorogo alias Sorobis a grandi dans un environnement où la couture était plus qu’un métier, c’était un art de vivre. Son père tailleur habillait déjà des personnalités. Avec ce riche héritage, il s’est naturellement orienté vers le monde de la mode, mais avec une approche bien à lui. Plutôt que de se cantonner à la coupe et à la couture, Sorobis préfère la création et la valorisation du tissu et des motifs qui racontent une histoire, comme son étoffe préférée, le Faso Dan Fani, un tissu emblématique du Burkina Faso. « C'est d'ailleurs par le Faso Dan Fani que j'ai commencé dans la mode en tant que mannequin, quand j'ai été pris à Bobo-Dioulasso, quand j'étais au lycée, pour participer à cet événement promotionnel du textile burkinabè. C'est le capitaine Thomas Sankara qui avait organisé le premier grand défilé de mode du Faso Dan Fani à New York. Je pense que c'était en 1986 ou en 1987. Quand il remettait les prix, il a dit : "Je compte sur vous pour cet héritage. Propagez-le à travers le monde entier." Même des créateurs, de grands créateurs, ici en Occident, utilisent, en ce moment, le Faso Dan Fani dans leurs créations. C'est formidable. Un peu comme le Kente. Et ce tissu, il fait des merveilles. » Les créations de Sorobis sont souvent en lien avec ses racines culturelles. Pour lui, la création ne se limite pas à un processus de design. Elle se nourrit de rencontres, d'échanges, et d'un profond respect pour son héritage culturel. Chaque collection fait écho à des thèmes de vie, des lieux de son enfance ou au souvenir de sa mère. Lors d’un défilé à Cannes, cette année, il a ainsi dévoilé une collection inspirée par la vie rurale au Burkina Faso. « La collection que nous avons présentée à Cannes cette année, je l'ai nommée Saponé. C'est un petit village qui n'est pas loin de Ouagadougou, au Burkina Faso, où la population est à 99 % rurale. Et la particularité de cette population rurale, c'est qu'ils fabriquent des chapeaux. Des chapeaux qui sont vraiment représentatifs du Burkina Faso et ces chapeaux, je crois, ont été déposés à l'Organisation internationale du commerce. Il y a un trademark pour ces chapeaux-là. Comme je sais que nous sommes assez suivis à l'international, j'essaie de mettre une lueur sur tout ce qui se passe au Burkina Faso ou en Côte d'Ivoire, ou même au Nigeria. Ma carrière a commencé à Bobo-Dioulasso en tant que mannequin. Donc, à un moment, il y a une collection que j'ai nommée Diarradougou, qui est l'un des quartiers les plus culturels de Bobo-Dioulasso. Et cette collection, c'était en mémoire de tout ce que Bobo-Dioulasso m'a apporté. J'ai nommé une collection Madeleine pour rendre hommage à ma mère que je venais de perdre. Il y a toujours quelque chose derrière », précise Sorobis. Sorobis croit à la nécessité de protéger les textiles africains contre les imitations venues d'Asie. Aujourd'hui basé à New York, il réalise que sa voix résonne encore plus fort sur la scène internationale. « Les Américains noirs, ils adorent, et même les Américains caucasiens adorent. Donc, l'impact est plus fort. Ils adorent, au point où, si nous, originaires d'Afrique, nous ne nous mettons pas plus au travail, ce qui se passe avec la Chine ou l'Inde, où des copies à l'africaine sont reproduites, cela va prendre le ...
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    8 mins
  • Marion Mezenge: quand les récits d’explorations alimentent la création
    Oct 26 2024
    Aujourd’hui, une artisane designer qui mêle lumière, matière et inspiration littéraire : Marion Mezenge, tourneuse sur métal et fabricante de luminaires. Cette artisane d’art spécialisée dans le tournage, formée à l’école Boulle, à Paris, développe une passion pour la lumière et le travail du métal. Co-fondatrice d’un atelier collaboratif, ses créations s’inspirent de ses lectures et de ses expériences tout en alliant tradition et innovation. Lauréate 2024 du Prix de la Jeune Création Métiers d’Art, Marion Mezenge expose pour la première fois ses œuvres au Salon international du Patrimoine culturel qui se termine, ce dimanche 27 octobre, à Paris au Carrousel du Louvre. Nous l’avons rencontré dans son atelier à Pantin, en banlieue parisienne.La création m’accompagne et des fois, elle est moins présente.Marion Mezenge, artisane designer, tourneuse sur métal et fabricante de luminaires de la marque éponyme.« Depuis l’âge de quinze ans, je fais des études dans le secteur de l’art et de l’artisanat, mais je pense qu’elle [la création] m’accompagne. C’est une fidèle amie, elle est là, à côté et il y a des périodes où nous devons prendre un peu de pause entre nous et il y a des périodes où c’est la fusion. »Marion Mezenge est née en banlieue parisienne, elle a grandi dans un environnement familial propice à l’imagination. Sa passion pour l’artisanat a démarré dès son plus jeune âge, au contact d’un père bricoleur qui l’a initiée à divers matériaux dans leur atelier familial. Ces expériences, découvertes des matières l’ont naturellement conduit à intégrer l’école Boulle, à Paris, où elle découvre le tournage d’art.« Je suis amoureuse de mon métier. J’adore le tournage, cela s’est énormément industrialisé avec le temps. Mais moi, je trouve que tous les mécanismes qui sont cachés dans vos moteurs, qui sont cachés dans les objets du quotidien, c’est ce que j’ai essayé de mettre en avant dans la collection Astérie. »« J’ai appris ce métier et il conditionne aussi ma manière de créer. C’est mon ossature, ce qui fait que, pour moi, il est porteur dans le sens que cette technique mécanique me permet après de combiner avec d’autres techniques qui sont plus empreintes du geste ou qui vont être aléatoires ou complètement empiriques, et je vais faire dialoguer ces techniques entre elles. »Après cinq années d’apprentissage intense, elle obtient son diplôme des métiers d’art en section tournage. Diplôme en poche, Marion Mezenge effectue des stages dans différents ateliers, apprenant ainsi les rouages du mobilier et des luminaires sur mesure. En parallèle, elle co-fonde l’atelier Edward Tisson, un espace dédié à l’expérimentation et à la création.« Mon atelier s’appelle Edward Tisson. C’est une association que j’ai co-fondée. Nous l’avons montée parce que nous nous connaissons depuis l’école et nous voulions avoir un lieu pour expérimenter. Nous avions en commun le fait de travailler le métal. Le travail du métal, comme souvent aussi pour le bois et le verre, nécessite des investissements lourds. Or, nous, voulions avoir un lieu d’expérimentation. Nous avions un même besoin en machines et de lieu. Nous nous sommes réunis et nous avons mutualisé tout cela. Nous avons commencé par acheter la forge. Petit à petit, moi, j'ai eu mon tour, après, j'ai acheté mon deuxième tour, puis la fraiseuse et ainsi de suite. C’est comme cela que l’atelier s’est monté. Cela nous permet aussi de mutualiser en quelque sorte les savoir-faire, parce que nous avons différents profils, donc différents savoir-faire dans la bijouterie, la ciselure et le tournage et aussi en design, nous sommes sur des échelles différentes, mais nous avons un besoin commun. Nous avons besoin souvent d’outils qui sont similaires. Le but, c'est vraiment la mutualisation. »« Et puis à l’époque, il y avait l’essor des laboratoires de fabrication, sauf que faire venir une forge dans ces espaces, c’est compliqué. Pour nous, c’est un réel besoin, nous avons besoin de travailler la flamme, d’avoir une structure importante et donc c’est comme cela que nous avons décidé d’être ensemble dans un lieu fixe, parce que nous ne pouvons pas bouger souvent. Par exemple, mon tour fait une tonne et ma fraiseuse une tonne deux. Quand je les déplace, c’est toujours un peu la mission. »Marion Mezenge est sensible à la lumière et au métal. Elle ne se contente pas de créer des pièces fonctionnelles, elle exploite la réflexion de la lumière pour provoquer des émotions.« Quand nous faisons le tournage d’art à l’école, nous apprenons à tourner le bois, le plastique, etc. Mais j’ai plus de sensibilité envers le métal. À l’école, nous apprenons le métier sur des pièces dites de style, donc sur des bougeoirs Louis XII, sur des lampes, ...
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