A Marseille, Toulouse, Lyon, Bordeaux, Rennes, Lille, Paris, entre autres : des milliers de participants et participantes (100 000 selon les organisateurs) ont pris part samedi 23 novembre à une marche en soutien à la lutte pour l’élimination des violences faites aux femmes. Alors que s’ouvre la nouvelle phase du procès des viols de Mazan, les voix de sociologues, de militantes et de victimes de Violences Sexistes et Sexuelles s’élèvent en vue d’une transformation sociétale dont un changement de paradigme dans la prise en compte des cas de viol, de soumission chimique et d’inceste.

• Quelles réponses franches le gouvernement peut-il apporter ? En visite à la Maison des femmes de l’Hôtel Dieu à Paris, le premier ministre Michel Barnier a confirmé que la lutte contre les VSS et contre toute forme d’oppression est une « cause majeure ». Le point sur le renforcement des mesures pour mieux venir en aide aux femmes victimes de violences.

• Le féminicide est un concept né en 1976 et pourtant il ne bénéficie d’aucune reconnaissance juridique. L’appréhension des cas de meurtres de femmes a-t-elle été ralentie, empêchée voire obstruée, au cours de l’histoire, par certaines interprétations juridiques et politiques du concept de féminicide ? Ce fait social est-il aujourd’hui compris dans son acception large ? A la lumière de la thèse de Margot Giacinti (Quand il n’y a pas mort d’homme, soutenue en 2023 à l’ENS de Lyon), posons quelques éléments de mise en perspective.

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