• Revue de presse internationale

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Revue de presse internationale

By: RFI
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  • Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 07h15 TU et samedi 07h12 TU (Heure de Paris = TU+1 en hiver)

    France Médias Monde
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Episodes
  • À la Une: Elon Musk, futur ministre de Donald Trump…
    Nov 13 2024
    Le milliardaire fait les gros titres de la presse américaine ce matin. « Le président élu Donald Trump a (donc) annoncé hier qu’il nommait Elon Musk à la tête d’un nouveau ministère sur la réduction des dépenses publiques et de la réglementation, pointe le Washington Post, confiant ainsi un énorme portefeuille au milliardaire de la tech qui avait apporté un soutien politique et financier à sa candidature à la présidence. (…) Donald Trump a décrit ce nouveau ministère comme un "projet Manhattan" [référence au programme secret d’armes nucléaires visant à développer la première bombe atomique durant la Seconde Guerre mondiale], un "projet Manhattan", donc, dont l’objectif serait de réduire considérablement les réglementations, à diminuer les effectifs et à "restructurer" les agences fédérales. On ne sait pas encore comment une telle initiative serait financée ou gérée. » En tout cas, relève encore le Washington Post, cela « pourrait avoir des répercussions majeures sur le gouvernement américain et sur des millions d’employés fédéraux. »Interrogations…En effet, bien des questions restent en suspens, renchérit le New York Times. Tout d’abord, Donald Trump « n’a pas abordé le fait qu’un tel ministère n’existait pas. Il n’a pas non plus précisé si Elon Musk embaucherait du personnel pour cette nouvelle administration, alors que son but est de réduire la main-d’œuvre fédérale. »Ensuite, poursuit le New York Times, « Elon Musk, avait déclaré avant l’élection qu’il aiderait le président élu à réduire de 2 000 milliards de dollars le budget fédéral. Mais il n’a pas expliqué en détail comment cela serait réalisé ni quelles parties de l’administration seraient réduites. »Autre interrogation : « Comment Elon Musk s’acquitterait de cette tâche, sans créer de conflits d’intérêts, étant donné que sa société, SpaceX, a obtenu des contrats fédéraux d’une valeur de plus de 10 milliards de dollars au cours de la dernière décennie ? »À lire aussiÉtats-Unis: Elon Musk nommé à la tête d'un département de l'Efficacité gouvernementale par Donald TrumpLa victoire des libertariens…En fait, analyse La Croix à Paris, « dans la galaxie Trumpiste, une nouvelle planète a pris du galon au cours des dernières années : les libertariens, avec pour chef de file le plus célèbre d’entre eux, Elon Musk. Eux ont (encore) plus d’appétit pour la démolition. À leurs yeux, l’État est en effet une entrave à l’énergie individuelle. Il doit donc être limité au maximum, et être réduit autant que possible à trois fonctions fondamentales : garantir le droit à la vie, à la liberté et à la propriété privée. Elon Musk pourrait (donc) se voir confier la tâche de réorganiser l’État fédéral, relève encore La Croix, à la façon de Javier Milei, le président argentin qui avait fait campagne avec une tronçonneuse et qui s’était empressé de supprimer des ministères en arrivant au pouvoir. Plusieurs institutions sont ainsi dans la ligne de mire des libertariens américains, à commencer par le ministère de l’Éducation. »Tout à gagner…« Dans l’ombre de Donald Trump, plus puissant que jamais, Elon Musk pourra mettre en œuvre son agenda caché », affirme pour sa part Le Temps à Genève. Pour Olivier Alexandre, chargé de recherche au Centre national français de la recherche scientifique, interrogé par le quotidien suisse, « l’idée générale de Musk, c’est de montrer que le marché fonctionne mieux que la bureaucratie, que l’initiative individuelle doit prévaloir sur l’administration, que des saignées très importantes dans le personnel peuvent rendre le Ministère public plus efficace, comme il a tenté d’en faire la démonstration avec PayPal contre les banques, Tesla contre General Motors, SpaceX contre la Nasa, puis avec Twitter, devenu X. »« Les idées de Donald Trump et Elon Musk sont proches, pointe Le Temps. Mais l’union ne s’annonce pas forcément sans nuage. On parle de deux personnalités, mues par le culte de la personnalité. Suivant une expression américaine, il ne peut y avoir deux shérifs dans une même ville. Encore moins à la Maison-Blanche. Des conflits sont à prévoir. »En tout cas, pour l’instant,« le milliardaire a tout à gagner, affirme encore Le Temps. Ses entreprises – Tesla, SpaceX, Starlink – seraient des bénéficiaires probables d’une politique America First et des initiatives de production nationale. Tesla pourrait accélérer l’indépendance énergétique, Starlink la souveraineté technologique, et SpaceX renforcer la sécurité nationale. »
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  • À la Une: mille milliards de dollars…
    Nov 12 2024
    « Mille milliards !, s’exclame La Croix à Paris. Les pays les plus développés participant à la COP29, la Conférence de l’ONU sur le climat, qui s’est ouverte hier à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, doivent parvenir à un accord pour trouver, au minimum, 1 000 milliards de dollars par an, afin d’aider les pays en développement à s’adapter au changement climatique, à partir de 2025. À première vue, l’enveloppe paraît considérable à tel point que certains prédisent déjà un échec des négociations, fustigeant avant même qu’elle ne commence "une COP pour rien". Pourtant, à y regarder de plus près, il semble n’y avoir ici rien d’inatteignable », affirme La Croix. Exemples :« Une taxe sur les transactions financières pourrait rapporter 777 milliards de dollars en dix ans ; un prélèvement de 9 dollars par vol pour les voyageurs prenant l’avion plusieurs fois par an générerait à lui seul 121 milliards de dollars. On voit bien aujourd’hui que ces sommes existent et que des fonds peuvent être mobilisés. C’est une question de volonté politique et de justice sociale, affirme encore La Croix. Les États ont douze jours pour tenter de trouver un accord. »Pourquoi l’Azerbaïdjan ?Reste que cette COP29 se tient en Azerbaïdjan… « Et c’est un euphémisme d’écrire qu’elle suscite des interrogations, soupire Libération. Comme les deux dernières éditions, tenues en Égypte (en 2022) et aux Émirats arabes unis (en 2023), la COP climat est ordonnancée dans un pays autoritaire et producteur de pétrole. (…) "À quel moment on va se poser la question du pourquoi ces pays veulent accueillir cet événement ?, s’interroge Romain Ioualalen d’Oil Change International. Les deux prochaines années, les COP auront lieu au Brésil et en Australie, deux autres producteurs de fossiles. D’un point de vue optimiste, on peut voir le verre à moitié plein, affirme-t-il, en se disant que ces pays ne peuvent plus ignorer la réalité climatique et qu’ils sont donc obligés de se mouiller. Mais à l’inverse, on peut aussi penser qu’ils utilisent la COP pour reverdir leur image, faire du bruit, tout en brassant de l’air et en continuant à extraire des énergies mortelles pour l’humanité. S’agissant de Bakou, conclut Romain Ioualalen, toujours dans Libération, je crois malheureusement que le verre est à moitié vide". »« Des sanctions ! »Dans le Guardian à Londres, l’activiste Greta Thunberg s’interroge également : « Comment un pays comme l’Azerbaïdjan, autoritaire et violent envers les droits de l’homme peut-il accueillir un tel événement ? Pendant la COP29, l’image de l’Azerbaïdjan présentée par les médias sera une version édulcorée et verdie que le régime cherche désespérément à montrer. Mais ne vous y trompez pas, s’exclame la militante suédoise : il s’agit d’un État répressif accusé de nettoyage ethnique. Il faut prendre des sanctions immédiates contre ce régime et mettre un terme aux importations de combustibles fossiles azerbaïdjanais. Il faut également exercer une pression diplomatique sur ce régime, affirme encore Greta Thunberg, pour qu’il libère ses otages arméniens et tous les prisonniers politiques – et garantir le droit des Arméniens à un retour en toute sécurité. »Une nouvelle escalade militaire ?« Peu de gens s’attendent à ce que cette COP aboutisse à des résultats concrets, mais certains espèrent au moins une chose : qu’elle amène un peu de paix dans la région, pointe pour sa part Le Temps à Genève. C’est cette perspective qui a d’ailleurs permis à Bakou d’obtenir l’organisation de la COP29, trois mois seulement après avoir pris – l’année dernière – le contrôle du Haut-Karabakh, région séparatiste alors peuplée de plus de 100 000 Arméniens. Erevan, terrassé par cette intervention militaire éclair, n’a accepté la candidature de son rival qu’après s’être assuré d’un échange de prisonniers. À l’aube de la COP29, les deux pays ont avancé vers la conclusion d’un accord de paix qui prévoit le rétablissement des relations diplomatiques, mais de nombreuses questions clés découlant de ce conflit vieux de trente ans restent en suspens, relève encore Le Temps. Les observateurs craignent que l’enthousiasme des pays occidentaux autour de cet accord ne se retourne contre ces derniers : le risque d’une escalade militaire pourrait grandir une fois les caméras éteintes et les chefs d’État repartis. »
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  • À la Une: Trump tout-puissant
    Nov 11 2024
    « Donald Trump va aborder son second mandat doté des pleins pouvoirs, relève Le Figaro à Paris : l’exécutif à la Maison Blanche, le législatif au Congrès, avec une majorité acquise au Sénat et quasi assurée à la Chambre des représentants, sans oublier la Cour suprême au fort penchant conservateur, dont trois juges nommés par lui. Ajoutons à cela un degré de préparation bien supérieur à 2016, grâce à un réseau étendu de fidèles et une stratégie longuement mûrie pour venir à bout des résistances de "l’État profond" ».Et Le Figaro de s’interroger : « que va faire le 47e président de sa toute-puissance ? La marque du populisme qu’il revendique est de tenir ses promesses, même quand elles paraissent irréalisables ou aux limites de la légalité. En entrant dans le Bureau ovale le 20 janvier, Donald Trump signera une série de décrets contre l’immigration, les théories du genre, les contraintes environnementales… Les fonctionnaires fédéraux peuvent s’attendre à des purges, les sans-papiers à des expulsions de masse. Européens, Ukrainiens, ou Taïwanais peuvent redouter la "pensée magique" qui prétend faire disparaître les problèmes d’un simple "deal" entre hommes forts. »Au premier jour…« Ce que Trump peut et ne peut pas faire dès le premier jour », pointe pour sa part le Wall Street Journal. « Donald Trump s’est engagé à mettre en œuvre "le plus grand programme d’expulsion de l’histoire américaine" dès son entrée en fonction. Mais cela prendra du temps. (…) Il a également annoncé qu’il mettrait un terme à l’octroi de la citoyenneté américaine aux enfants nés d’une personne entrée illégalement aux États-Unis. Mais cette mesure sera probablement contestée sur le plan juridique ».Par ailleurs, pointe le Wall Street Journal, « Trump a déclaré qu’il signerait un décret retirant à nouveau les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat ». Là ce serait immédiat : « son entourage affirme que le décret a été rédigé et qu’il sera prêt à être signé par Trump dès le premier jour de son entrée en fonction ».Pour ce qui est de la politique étrangère, « Trump a promis de mettre fin aux conflits dans le monde, notamment en Ukraine et au Moyen-Orient, avant qu'il ne prenne ses fonctions ». Là, le Wall Street Journal émet de sérieux doutes : « Trump a peut-être réussi à inciter l’Ukraine, qui a perdu du terrain, à s’asseoir à la table des négociations, mais la Russie de Poutine - ainsi que le Hamas et Israël – n’ont montré aucun signe de leur volonté de mettre fin aux combats dans leurs conflits respectifs ».« Œil pour œil, dent pour dent »Ce qui est sûr, relève le New York Times, c’est que, sur le plan intérieur, on peut s’attendre à « une vague de représailles » : « Donald Trump ne croit pas au pardon et à l’oubli, affirme un de ses proches. Il est du genre "œil pour œil, dent pour dent" et il est furieux de ce qui lui est arrivé au cours des quatre dernières années. (…) La liste des personnes ou des organisations qu’il a désignées pour faire l’objet d’une enquête au cours de sa campagne est longue. Plus d’une centaine. Il a promis (notamment) de nommer "un vrai procureur spécial" pour s’en prendre à Joe Biden et à sa famille et il a déclaré que Kamala Harris devait être "poursuivie pour ses actions" en matière de politique frontalière. Il a (aussi) partagé des messages demandant que l’ancien président Barack Obama et Liz Cheney, sa plus éminente critique républicaine, soient jugés par des tribunaux militaires. Trump a également demandé, pointe encore le New York Times, que soient poursuivis les juges et procureurs qu’il accuse d’être responsables des affaires pénales et civiles le concernant ».Le procureur Smith dans la ligne de mire…Commentaire du Washington Post : « tout cela était prévisible, mais cela n’en est pas moins effrayant. » Le Post qui s’attarde sur le cas de Jack Smith, le procureur spécial du département de la Justice. Celui qui, en juin dernier, avait inculpé Trump au pénal, notamment pour sa conduite lors de l’attaque du Capitole. « L’idée qu’il puisse y avoir une base pour des accusations criminelles contre Smith ou son équipe est ridicule, affirme le Washington Post. (…) Il n’y a aucune preuve que Smith se soit écarté des lignes directrices du ministère de la Justice et encore moins qu’il ait violé la loi ».De toute façon, conclut le journal, « Trump n’aura pas l’occasion, comme il l'a annoncé, de le renvoyer "dans les deux secondes" suivant son investiture, pour la simple raison que l’on s’attend à ce que Smith démissionne avant ».
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