• Playlist de chercheur·es

  • By: Exploreur
  • Podcast

Playlist de chercheur·es

By: Exploreur
  • Summary

  • Playlist de chercheur·es, le podcast qui fait groover les sciences ! Tendez l’oreille… Un·e scientifique partage sa playlist préférée pour interroger une question de société à travers trois extraits sonores - livre, film ou musique

    Exploreur
    Show More Show Less
activate_samplebutton_t1
Episodes
  • La musique, élixir de jeunesse ?
    Jun 19 2024

    La playlist de Caroline Zamora, doctorante en psychologie cognitive :

    • Bonne journée, Stromae, 2022
    • Ne m’oublie pas, Robert Lopez et Kristen Anderson-Lopez, 2017, extrait du film Coco, Lee Unkrich et Adrian Molina, 2017
    • Queen Tings, Masego, 2018

    Avachie dans son fauteuil en rotin, visage fourbu, paupières éteintes, Coco s’extrait progressivement de son apathie au son des cordes de guitare grattées par Miguel, son arrière-petit-fils… Les paroles qu’il entonne sont celles que le père de Coco lui chantait quand elle était enfant. En les entendant, on dirait que celle-ci recouvre à la fois sa mémoire et sa vitalité : son visage s’illumine et ses lèvres s’agitent. Cette scène du film d’animation Coco, réalisé par Lee Unkrich et Adrian Molina en 2017, illustre parfaitement les liens entre musique, mémoire et bien-être, auxquels s’intéresse Caroline Zamora, doctorante en psychologie cognitive et positive !

    La psychologie positive, fondée à la fin des années 1990, est une branche de la psychologie qui s’intéresse au bien-être. Plutôt que de s’attarder sur les éléments pathologiques d’un individu, elle étudie les mécanismes et les conditions qui renforcent sa résilience : la capacité à surmonter des chocs émotionnels et s’épanouir, malgré des difficultés (comme un traumatisme, une maladie, un deuil, une extrême précarité).

    Parce qu’avec l’âge, les pathologies se développent et les pertes se multiplient, vieillir requiert de la résilience. « Bien vieillir », c’est ce qui intéresse notre chercheuse.

    La recette du bien-être tiendrait aux ingrédients suivants : ressentir des émotions positives, avoir des liens sociaux agréables, être engagé·e dans des activités, avoir le sentiment d’accomplir des choses et d’appartenir à quelque chose de plus grand que soi, et donner du sens à sa vie. Rien que ça.

    Bonne nouvelle, la musique serait à même de nous y aider. Elle peut raviver la mémoire autobiographique, comme Coco se souvenant de son père. Des patient·es atteint·es d’Alzheimer retrouveraient une partie de leur mémoire à l'écoute de morceaux appartenant à leur passé.

    La musique a une fonction sociale, émotionnelle et communicative forte. On berce un bébé avec des chansons pour réguler ses émotions. On parle de « contagion émotionnelle » lorsqu’on ressent une émotion synchronisée qui nous lie les uns aux autres lors d’un moment musical partagé (rappelez-vous votre dernier concert). Même lorsque vous écoutez de la musique seul·e, vous partageriez une émotion identique à celle de ses compositeur·ices (en avant les playlists tristes quand on a le blues). D’ailleurs, celles et ceux qui aiment la musique triste auraient des traits empathiques élevés. Contagieuse et collective, la musique ne demande qu’à être partagée – en témoigne Coco en duo avec son arrière-petit-fils Miguel.

    Caroline Zamora est doctorante en psychologie cognitive à l’Université Toulouse - Jean Jaurès, au sein du laboratoire cognition, langues, langage, ergonomie - CLLE (Université Toulouse - Jean Jaurès, CNRS, Université Bordeaux Montaigne). Elle est également animatrice d’ateliers culturels séniors.

    Playlist de chercheur·e est une série de podcasts Exploreur - Université de Toulouse (conception, coordination et suivi éditorial : Clara Mauler et Hélène Pierre ; visuel : Delphie Guillaumé), coproduite et réalisée avec Campus FM (François Berchenko et Thomas Delafosse). Journaliste : Al Baylac. Cet épisode a été réalisé dans le cadre de La Nuit européenne des chercheur·es.

    Show More Show Less
    24 mins
  • Peut-on se construire en dehors de la binarité de genre ?
    Jun 5 2024

    La playlist de Jule Deltour, doctorant en psychologie interculturelle :

    • Jimmy P. (psychothérapie d’un indien des plaines), Arnaud Desplechin, 2013
    • « Cours particulier avec Paul B. Preciado (1/2) », Les couilles sur la table, Victoire Tuaillon et Paul B. Preciado, 2019
    • Cardigan, Taylor Swift, 2020

    À l’approche des élections présidentielles étasuniennes qui auront lieu en novembre 2024, Taylor Swift et ses 283 millions d’abonné·es sur Instagram auraient-iels le pouvoir de faire basculer les résultats du scrutin ? Depuis 2019, année de sortie de son morceau « You need to calm down », la chanteuse se distingue par son soutien à la communauté LGBTQIA+ et son influence grandissante sur le paysage politique. Si bien que la Commission européenne a fait appel à elle pour motiver les jeunes électeur·ices à se mobiliser pour les élections européennes de ce 10 juin.

    Aux portes d’une banlieue pavillonnaire arc-en-ciel peuplée de personnalités trans et queers (Laverne Cox, RuPaul, Ellen DeGeneres…), une bande de réactionnaires en colère brandissent des pancartes haineuses – à quoi Taylor Swift répond : You need to calm down ! (Vous devez vous calmer !)

    Cinq ans plus tard, les réactionnaires ne se sont pas calmé·es et le système politico-social peine à reconsidérer l’identité de genre (sentiment personnel et intime d’appartenance à un genre) et se penser en dehors de la binarité de genre (catégorisation socio-culturelle en uniquement deux formes distinctes, complémentaires et liées au sexe biologique : masculin et féminin). Les personnes trans, queers et non-binaires (dont l’identité de genre ne correspond pas à celle assignée à la naissance) risquent ainsi une transphobie ambiante au-delà du clip coloré de l’américaine.

    Le face-à-face entre une Amérique puritaine et une Amérique progressiste, mis en jeu dans le morceau de Taylor Swift, est un exemple net de contact culturel. C’est ce qui intéresse la psychologie de l’interculturation : que se passe-t-il quand il y a un contact de cultures ?

    Cette psychologie a été historiquement appliquée à des contacts entre cultures nationales, comme lors des enjeux migratoires des XXe et XXIe siècles. Mais l'interculturation est, pour l'équipe toulousaine de l'IPCC (pôle interculturation psychique et contacts culturels), partout ! Contacts entre ruraux et néo-ruraux, entre cultures professionnelles, générations, genres…

    L'interculturation serait le ciment de toute culture. Comme pour le caramel, fruit de la rencontre entre le sucre et l’eau, on parle de culture tierce pour qualifier une culture originale, issue du contact entre groupes culturels.

    Rejoindre l’autre dans son système de sens, démêler les nuances et les complexités de ce caramel culturel, faciliter la rencontre avec autrui – voilà le travail du psychologue interculturel. Et ainsi tenter d’éviter de se diviser autour de deux sujets qui peuvent fâcher lors des tablées familiales : la politique et Taylor Swift. À moins que les deux ne soient liés !

    Jule Deltour est doctorant en psychologie interculturelle à l’Université Toulouse II - Jean Jaurès, au sein du pôle interculturation psychique et contacts culturels - IPCC du laboratoire cliniques psychopathologique et interculturelle (Université Toulouse II - Jean Jaurès).

    Playlist de chercheur·e est une série de podcasts Exploreur - Université de Toulouse (conception, coordination et suivi éditorial : Clara Mauler et Hélène Pierre ; visuel : Delphie Guillaumé), coproduite et réalisée avec Campus FM (François Berchenko et Thomas Delafosse). Journaliste : Al Baylac. Cet épisode a été réalisé dans le cadre de La Nuit européenne des chercheur·es.

    Show More Show Less
    26 mins
  • Quelles usines chimiques pour le futur ?
    Apr 26 2024

    La playlist de Nathalie Raimondi, enseignante-chercheuse en génie chimique :

    • Wonka’s Welcome Song, Danny Elfman, 2005
    • Faux flash info présentant l’accident de la centrale de Tchernobyl le 26 avril 1986, Exploreur, 2023
    • Écotopia, Ernest Callenbach, 1975

    Une chocolaterie c’est un peu comme une cuisine à échelle industrielle : les aliments circulent, cuisent, bouillent, bullent, fument, fusionnent… de la chimie en somme ! C’est ce lien entre cuisine et chimie que met en avant l’enseignante-chercheuse Nathalie Raimondi pour évoquer son travail en génie chimique.

    Pour réussir une mayonnaise, il ne suffit pas de mélanger les ingrédients ensemble. Comment on les introduit, dans quel ordre ou encore la façon d’agiter le récipient : tout cela compte ! C’est aux équipements que s’intéresse le génie chimique : comment optimisent-ils les réactions et diminuent-ils les risques d’emballement thermique - principale cause d’accident dans l’industrie chimique.

    Miser sur un réacteur plus compact et modulable permettrait notamment de maitriser les processus de refroidissement du réacteur tout en réduisant les déchets chimiques… compris Mister Wonka ?

    Nathalie Raimondi est enseignante-chercheuse en génie chimique à l’IUT Paul Sabatier, au sein du Laboratoire de génie chimique – LGC (Université Toulouse III – Paul Sabatier).

    Playlist de chercheur·e est une série de podcasts Exploreur - Université de Toulouse (Clara Mauler et Hélène Pierre), coproduite avec Campus FM (François Berchenko et Thomas Delafosse). Journaliste : Al Baylac. Visuel : Delphie Guillaumé. Ces recherches et cet épisode ont été financé(e)s par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR). Cet épisode est réalisé et financé dans le cadre du projet Science Avec et Pour la Société "CONNECTS" porté par l'Université de Toulouse. Cet épisode a été réalisé dans le cadre de La Nuit européenne des chercheur·es.

    Show More Show Less
    27 mins

What listeners say about Playlist de chercheur·es

Average customer ratings

Reviews - Please select the tabs below to change the source of reviews.