• Le Corps et les Seins
    Jan 9 2025

    De l’achat de ma première brassière Sissi impératrice, à l’apprentissage de leur mise en valeur par la lingerie, à la découverte de la fascination dont ils faisaient l’objet chez les hommes que j’ai aimé, à leur transformation pendant mes grossesses et allaitements, et la nécessaire mais complexe gestion de leur volume pendant mes sorties d’équitation plus jeune, mes seins, et les seins, c’est un sujet.

    J’ai détesté qu’ils débarquent si tôt dans ma vie, en CM2 et prennent autant de place. J’ai détesté que leur taille me dicte la manière dont je devais m’habiller, je déteste la sensation de porter un soutien-gorge – sauf si j’ai envie de parader en lingerie fine, et avec l’avancée dans la trentaine, je m’attriste de les voir découvrir le concept de gravité, eux qui étaient si hauts et fermes. Mais, j’ai aimé, les regards de convoitise chez ceux qui emblaient découvrir l’ile aux trésors sous mon pull, j’ai trouvé fantastique de pouvoir nourrir mes enfants de mon corps n’importe ou n’importe quand, et j’ai appris à les admirer moi aussi.

    On a entendu par la petite porte de fantastiques témoignages sur les seins dans les épisodes précédents sur l’allaitement ou la maladie, mais celui-ci leur fait une place particulière.

    Les témoignages de cet épisode explorent cette relation ambivalente : entre fierté et malaise, acceptation et rejet, entre les normes sociétales et l’expérience personnelle. On tente de de comprendre comment nos seins, ces symboles parfois lourds de sens, influencent notre image de soi, nos sexualités et nos rapports à au corps.

    Comme toujours, ce sont des voix authentiques, sans filtres, qui nous accompagneront dans cette réflexion.

    Vous écoutez une nouvelle saison des Voix du Corps, avec un premier épisode de peau, à fleur de soi.


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    31 mins
  • Une ode à Ahoo Daryaei | Femme, Vie, Liberté ژن، ژیان، ئازادی
    Nov 6 2024

    Impossible de ne pas parler d'elle. Ahoo Daryaei.


    On est toutes abasourdies par son courage, et effrayée par ce qu'il lui arrive.


    On en parle entre nous, on est bouleversées, remuées, renversées par sa posture, sa démarche, sa bravoure révolutionnaire.


    On s'envoit des notes vocales et on dit son nom. L'une de mes amies m'a envoyé cette note vocale ce matin. Je l'ai trouvé si belle que j'ai voulu la publier.


    Ahoo Daryaei.


    Femme, Vie, Liberté ژن، ژیان، ئازادی


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    5 mins
  • Le Corps amoureux
    Sep 26 2024

    « Le corps amoureux, c’est le corps agité, ou le corps serein ? »

    « Ce magnétisme, ce besoin de fusion, qu’est-ce qu’il appelle, et pourquoi cette personne-là ? »

    « Est-ce qu’on a forcément besoin de passer par le corps pour vivre l’amour ? »

    « Comment le plaisir permet d’entrer dans son corps ? »


    Voilà quelques questions fondamentales qui se posent dans l’épisode.


    On y entend Mathilde et Océane, la petite vingtaine et un grand bagage philosophique, qui ont pris l’initiative de se poser dans un café et de s’enregistrer discutant du corps amoureux, plutôt que d’envoyer deux notes vocales séparées. J’étais trop contente en l’écoutant.


    Je commence à réunir les témoignages de la Saison 3.

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    J’aimerais beaucoup beaucoup recueillir la parole des hommes, donc si vous en connaissez, faites-leur passer le mot.

    J’espère que cette saison des Voix du Corps vous a plu, et que vous serez au rendez vous de la saison 3.


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    40 mins
  • Le Corps qui s'expose
    Sep 11 2024

    Je me rappelle quand Facebook est devenu un truc « in », j’étais au lycée, en première. Mes amies qui avaient des bouts de famille aux Etats-Unis nous en ont parlé, ont montré leur compte dans la cour, nous ont encouragé à en créer un. Je me rappelle m’être dit : « mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir y montrer, moi ? »

    Quand je vois la place qu’ont pris les réseaux sociaux dans ma vie depuis et jusqu’à aujourd’hui, il m’arrive de repenser à ce temps béni de l’insouciance ou je n’avais qu’une seule image à gérer, celle de la moi en chair et en os, la Cécile « pour de vrai », ce temps ou je savais encore m’ennuyer, et ou je n’avais pas des centaines de vitrines d’autres plus belles ou mieux foutues que moi, qui avait une vie vraiment plus cool que la mienne.

    Mais au-delà des discours de vieux cons et du « c’était mieux avant », j’ai voulu ici entendre les voix de trois femmes qui ont une expérience plutôt positive par rapport au fait de s’exposer sur les réseaux sociaux, et qui le font avec, je trouve, énormément de discernement et une grande analyse de ce que ça représente de se montrer à des centaines voir des milliers d’inconnus sur Internet.

    C’est quoi l’intimité ? Les réseaux sociaux servent-ils à documenter sa vie telle qu’elle est, ou au contraire sont-ils une plateforme de réinvention, sorte de lieu d’un avatar qui nous plait ? Est-ce que c’est possible de poster des photos de soi, de son corps, et d’y voir un outil d’empouvoirement, de reprise de contrôle d’un corps autrement assujetti ?

    Comme je suis mère, c’est un truc qui me fait un peu flipper moi, quand je vois les statistiques qui mettent en évidence la corrélation entre le mal-être adolescent, particulièrement chez les filles, les taux de tentatives de suicide, aux heures passées à se comparer à des filles filtrées à l’extrême sur Tik Tok.

    Je me dis que la Cécile de 2035 elle a intérêt à avoir les idées claires sur les modes de gestion de l’image de soi qu’on renvoie. Pourquoi on se montre, qu’est-ce qu’on donne à voir, quel besoin ça vient combler, d’être une présence active sur les réseaux, d’y montrer son corps ?


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    19 mins
  • Le Corps face à la perte
    Aug 29 2024

    La première chose qui me vient à l’esprit quand je pense au sujet du corps qui perd une grossesse, c’est à quel point le vocabulaire fait défaut à la magnitude de l’expérience. Niveau lexique, je ne sais pas si on peut faire pire que « fausse couche » ou « avortement ».

    Dans cet épisode on a réuni des témoignages poignants de femmes qui on subit une interruption de grossesse et de femmes qui l’ont choisi. Ce parti pris de réunir des témoignages de choix en pleine conscience et d’accident de la vie m’a semblé faire sens puisqu’il s’agit d’envisager un corps enceint, qui cesse de l’être : qu’est-ce que ça implique, pour le corps, de ne pas mener une grossesse à terme ? Est-ce que le choix est difficile même quand il est assumé ? Comment est-ce qu’on se remet de la perte d’un enfant très désiré ? Qu’est-ce qu’on fait de tout cet amour imprimé en soi ? Que faire de cette ambivalence totale d’être dans l’amour et le deuil en même temps ?

    Cet épisode aborde des questions sensibles et douloureuses, on y mentionne l’IVG, l’IMG et le deuil périnatal. Si vous souhaitez avoir accès à d’autres ressources sur ce dernier sujet, je vous recommande l’écoute d’Au Revoir podcast, un excellent podcast réalisé par Sophie de Chivré.


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    33 mins
  • Le Corps au service de l'art
    Aug 15 2024

    Cet épisode est consacré au corps qui crée.

    Tant d’artistes ont utilisé leur corps à la fois comme sujet et objet de leur œuvre. Les mises en scène du performance art de Marina Abramovic ou Tracey Emin, les travaux de Sophie Calle, Louise Bourgeois ou Nikki de Saint Phalle, pour ne citer qu’elles, questionnent le rapport au corps de manière fascinante.

    Mais que se passe-t-il, vraiment dans le corps qui crée, le corps qui se met littéralement au service de l’art ? Une étude récente menée par l’Université de Bristol démontre, pour la première fois sur une durée longue, l’impact positif du chant choral sur la santé mentale et physique de ceux qui le pratiquent.

    Quand les cordes vocales vibrent, que la bouche s’ouvre pour sortir un son

    Quand les mains portent un pinceau et tracent une courbe sur une toile

    Quand un corps tout entier se met en mouvement pour danser au son de la musique

    Qu’est-ce que ça provoque, en soi ? Qu’est-ce qui bouillonne ? Est-ce que le fait de créer, c’est toucher de manière visible et pratique un corps qui vit, vraiment ?

    Plusieurs surprises se cachent dans cet épisode, un témoignage de l’artiste-peintre Vera Portatadino dans sa langue maternelle qui est pour moi un pur délice pour les oreilles, ainsi qu’un chant de la thérapeute par le chant Sacha Bonnefond, un chant doux et puissant comme un ralliement.


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    30 mins
  • Le Corps face à la maladie
    Jul 31 2024

    Pour emprunter l'accroche de la philosophe Marie Robert: ceci est un combat.

    Le champ lexical de la guerre est tellement utilisé quand on parle de la maladie. Il y a parfois le diagnostic qui tombe comme une invasion, le choc intense et puis l'acceptation du corps comme champ de bataille d’un conflit rythmée de douleur et d'avancées, d'espoirs et de rechutes. Parfois la maladie est là dès la naissance ou l'enfance et il y a des années d'errance médicale et de s'entendre dire qu'il n’y a rien à faire et qu’il faut « être courageuse » ,

    Si vous les entendez aujourd'hui, ces voix qui témoignent, c'est qu'elles l'ont gagné, cette guerre. Ce sont des récits de survie, de ce qui s'est joué sur le corps pendant la maladie et ensuite, la rémission, les solutions, la vie avec les traitements: ce qui se joue dans le corps quand on a vaincu le monstre. Qu'est-ce qui reste? De la colère face à l'injustice d'avoir été celle qui sait que ça n'arrive pas qu'aux autres? Une saveur nouvelle à cette vie qu'on sait tellement précieuse? Un sentiment d'avoir été trahi par un corps qui failli à sa mission première? Une gratitude, une frayeur, une intense fatigue? Des plans de batailles pour les générations d'après?

    Il y a tant à prendre de ces récits de battantes, des récits importants, des récits de victoire qui ne sont pas toujours vécues comme telles, des récits d’endurance, de guerrières qui cherchent la paix.


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    52 mins
  • Le Corps qui nourrit
    Jul 18 2024

    Après le bouleversement de la grossesse, de l’accouchement, en plein post partum, on découvre encore une nouvelle compétence du corps maternel : celui de nourrir son enfant. Les seins se gorgent de lait, on dit qu’il « monte », dans un moment qui impressionne par sa magie et par la douleur qu’il provoque.

    Allaiter au sein ou allaiter au biberon, telle est la question, si tant est qu’on se la pose. Pour les femmes de ma génération, l’allaitement au sein est souvent une option plébiscitée par l’entourage et les professionnels de santé, par opposition à la génération précédente – celle de la deuxième vague féministe – pour qui tout cela rimait avec asservissement non nécessaire à l’heure du lait en poudre.

    L’allaitement en somme pose une question fondamentale qui revient souvent dans les grands enjeux de la parentalité : quelle est la meilleure option pour mon enfant, et quelle est la meilleure option pour soi ? Est-ce qu’allaiter change la relation qu’on a avec sa poitrine ? Est-ce que ça change la dynamique de couple, sur le plan charnel sur le partage de la charge de travail parentale ? Pourquoi une telle pression de nombreux professionnels de santé pour l’allaitement au sein? Pourquoi cette attente que mettre un enfant au sein serait « naturel » - pour moi c’est clairement un savoir-faire nouveau, un apprentissage, une compétence à acquérir. Même si on en a envie, c’est difficile – surtout au début.

    Mais quand ça fonctionne, quel bonheur… Moi, j’ai adoré. Ces moments de contact plein avec mes enfants, leur petite main sur le sein, yeux dans les yeux. Le confort d’allaiter partout tout le temps. Je me rappelle regarder les cuisses bien dodues de mes enfants et de m’être dit : c’est mon lait, tout ça !

    Cet épisode est riche de ces expériences, toutes différentes de mère en mère et d’enfants en enfants. Un grand merci à toutes celles qui s’expriment sur ce sujet, et tout particulièrement à Soraya qui témoigne en tant que femme trans, pour qui l’allaitement de son fils revêt une signification toute particulière de réappropriation de son corps…


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    53 mins