L'audioblog du passé composé

By: Philippe Mascaro
  • Summary

  • Portraits biographiques de personnages de nos provinces (du Moyen-Âge à 1939) : seigneurs, parlementaires, magistrats, écrivains, peintres, musiciens, médecins…. Récits d'évènements historiques hauts en couleurs ou dramatiques oubliés de la mémoire collective.
    Philippe Mascaro
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Episodes
  • Jean de Margonne, un roman inédit de Balzac
    Mar 2 2022

    Cette histoire est une histoire vraie. Pourtant, Balzac, le plus grands de nos romanciers, le génie de notre littérature, aurait pu l’imaginer et l’écrire. Le cadre est celui de nombre de ses oeuvres. Les personnages, leurs passions, leurs grandeurs, leurs petitesses, sont “balzaciens” avant la lettre. Mais Honoré de Balzac, ici, a changé de statut. L’auteur est devenu personnage à part entière. Même si chacune des ses entrées en scène donne des couleurs à l’intrigue, il n’a pas toujours le meilleur rôle. Tour à tour acteur clé, témoin ou simple apparition, il éclaire et donne du sens à la vie de ceux qu’il croise.

    Le héros de ce récit s’appelle Jean Margonne. Balzac l’a immortalisé par les multiples séjours qu’il fit chez lui, dans son château de Saché, en Indre-et-Loire, d’où il écrivit tant de chefs d’oeuvre et où il trouva les ressources morales pour affronter ses multiples épreuves. Il s’y refit souvent une santé !

    La mère de Balzac était la maîtresse de Jean Margonne. Celui-ci est même le véritable père d’Henry, le jeune frère d’Honoré. A 14 ans, Balzac séjourne pour la première fois plusieurs mois au château de Saché qui, sa vie durant, constituera le havre où il se réfugiera pour échapper à ses créanciers et trouver la sérénité nécessaire à l’écriture d’une partie de son oeuvre.

    Philippe Mascaro raconte, avec mille détails, la vie de Balzac à Saché, ses habitudes de forçat de l’écriture, ses difficultés à remplir ses devoirs d’amabilité. Ce Balzac intime et méconnu pourrait bien être le personnage d’un de ses romans.

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    23 mins
  • Journée tragique à Montravers le 25 août 1944
    Feb 7 2022

    La progression des alliés après le débarquement de Normandie entraîne presque partout le repli des troupes allemandes d’occupation. Le 22 août, à la nuit tombante, un détachement commandé par le capitaine Oberman Blaut quitte son cantonnement de Beauvoir sur Mer, dans le nord de la Vendée. A l’aube du 25, vers 6 heures du matin, leur progression les amène au hameau de la Jacquelinère, à peu de distance du village de Montravers qui regroupe à peine 450 habitants. Montravers se situe dans le nord des Deux-sèvres, à quelques kilomètres de Cerizay. L’avant-garde de la colonne allemande, exténuée, fait une halte lorsque, par le plus grand des hasards, surgit, dans le sens opposé, deux voitures de FFI lancées à grande allure. Les allemands, au départ saisis de surprise, s’élancent à leur poursuite sans pouvoir les rejoindre.

    Cette irruption soudaine pour des hommes déjà ivres de dépit et de fureur devant la déroute qui s’annonce pour l’Allemagne n’ont alors que l’idée de vengeance. Ils se déploient dans les prés des alentours, en direction du hameau de la Tallerie d’où l’on entend le bruit d’une locomotive de machine à battre. 

    Plusieurs femmes et jeunes filles sont massacrées et 15 otages sont emmenés et menacés d'être fusillés. Une longue négociation commence entre le maire et le capitaine allemand. Une nouvelle irruption des FFI, due au hasard, précipite le sort de plusieurs des oatges qui seront exterminés contre le mur du cimetière. L'un d'eux a le temps de dire au curé :  « La mort ne nous fait pas peur, nous mourons pour la France et pour nos familles ». Chaque année, depuis la tragique journée du 25 août 1944, une commémoration réunit la population du village et les autorités pour entretenir le devoir de mémoire.

    Philippe Mascaro, qui a recueilli les souvenirs de certains survivants et consulté toutes les archives, fait revivre heure par heure cette tragique journée, 

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    9 mins
  • Marguerite Pelouze, la dernière reine de Chenonceau !
    Feb 7 2022

    En 1864, une jeune femme de 28 ans, d'origine écossaise,Marguerite Wilson, alors mariée au célèbre médecin aliéniste Pelouze, achète le château de Chenonceau. Grâce à la fortune laissée par son père, elle entreprend de remettre le château dans son état primitif, celui de François Ier et de Diane de Poitiers, en faisant disparaître les arrangements exécutés par Catherine de Médicis. Elle se lance dans des travaux considérables qui demeurent encore controversés. Le Chenonceau que nous visitons aujourd'hui est celui que nous a légué Marguerite Pelouze. 

    Pour soutenir l'ascension politique de son frère, Daniel Wilson, elle y donne des fêtes éblouissantes, signe parmi d'autres d'un train de vie fastueux. Avec la guerre de 1870, elle devient l'égérie du gouvernement républicain formé à Tours, autour de Gambetta, Thiers et Grévy. Amie intime de Jules Grévy, elle accompagne son élévation à la présidence de l'Assemblée Nationale puis de la République. Elle devient la muse du pouvoir alors que son frère Daniel épouse la fille du Chef de l'État.

    Mécène avant l'heure, elle protège Debussy et surtout Flaubert dont elle est très proche et qui séjourne souvent auprès d'elle à Chenonceau.

    Cette ascension hors normes se brise dans le scandale provoqué par son frère Daniel qui, devenu ministre, trafique l'attribution des légions d'honneur entraînant dans sa chute son beau-père qui doit démissionner de la présidence de la République.

    En 1888, Marguerite ne peut elle même faire face au poids des dettes qu'elle a accumulé pour transformer Chenonceau et financer sa vie de reine au coeur de la République. Elle mourra, ruinée, en 1902, dans sa villa du cap d'Antibes, dernier vestige d'une vie aventureuse. 

     

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    24 mins

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