Al-Ghazālī (1058-1111) est l’une des figures les plus importantes de la pensée islamique. Sa lecture critique du système avicennien inaugure en Islam un genre philosophique dédié à la remise en cause des certitudes dogmatiques de la falsafa. Mais pour al-Ghazālī, cette lecture critique s’inscrit avant tout dans une quête personnelle de la vérité qu’il nous livre dans un texte resté célèbre où il décrit ses années d’enseignement à Bagdad, la période de doute qui les interrompit et les voyages qui s’ensuivirent tout le long de l’empire. À travers ce récit, al-Ghazālī décrit sa recherche d’un critère ultime de certitude face à la diversité des sectes religieuses, des écoles philosophiques et des vérités que chacune d’elles prétend détenir.

Épisode introduit par Jean-Baptiste Brenet et présenté par Ziad Bou Akl, directeur d’études à l’École pratique des hautes études.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Mnévis Boutros / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves

Premier philosophe de langue arabe et esprit universel, al-Kindî (m. ca 870), dont le nom est étroitement associé au mouvement de traduction de textes philosophiques et scientifiques du grec à l’arabe, accorde une place de premier plan aux mathématiques dans l’apprentissage et l’exercice de la philosophie. Comment les mathématiques peuvent-elles concourir à la réalisation de la « bonne vie » ? Comment contribuent-elles à atteindre la perfection humaine ?

Épisode introduit par Jean-Baptiste Brenet et présenté par Emma Gannagé, professeure associée et chef du département de philosophie à l’Université américaine de Beyrouth.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Mnévis Boutros / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves

Avicenne, philosophe persan du XIe siècle, affirme que c'est par la connaissance intellectuelle que l'homme atteint sa plénitude et accomplit pleinement sa destinée. Il s’agit ici de la connaissance de la réalité métaphysique du monde telle qu’elle procède de l’intellect divin. Il développe par là-même un modèle de liberté qui repose sur la capacité de l'homme à utiliser sa raison.

Épisode introduit par Jean-Baptiste Brenet et présenté par Meryem Sebti, directrice de recherche au CNRS et depuis 2018 chargée de conférences invitée à l'École Pratique des Hautes Études.
Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Mnévis Boutros / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves

À la fois parti politique, milice armée et mouvement terroriste, le Hezbollah libanais est un objet géopolitique insaisissable. Il n'a cessé de gagner en pouvoir et en influence depuis sa naissance officielle au milieu des années 1980. Au Liban, il n'est plus seulement « un État dans l'État », il est devenu « un État au-dessus de l'État », une organisation qui domine le jeu politique local, l'armée nationale et les services de renseignement.
À l'échelle régionale, le Hezbollah est devenu le meilleur allié de la République islamique iranienne, son bras armé tant en Syrie, qu'en Irak ou au Yémen, mais surtout face à Israël. Le Hezbollah fait peser une menace permanente et quasi existentielle sur l'État hébreu, malgré les différentes tentatives pour l'écraser comme en 2006. Cette puissance du Hezbollah s'appuie sur une capacité de nuisance mondiale et des relais sur les cinq continents. De Berlin à Kinshasa, de Bangkok à Buenos Aires en passant par New York, le Hezbollah n'a cessé d'étendre son empire de l'ombre.

Rencontre du 30 mai 2024, avec Christophe Ayad, grand reporter au Monde, dont il a dirigé le service International de 2014 à 2018. Lauréat du Prix Albert Londres en 2004, il a couvert le Proche-Orient pendant deux décennies. Il est l'auteur de Géopolitique de l'Égypte (Complexe, 2002).
Modération : Ziad Majed, chercheur et docteur en sciences politiques (Sciences Po Paris) franco-libanais. Il est professeur à l'université américaine de Paris et responsable du programme des études du Moyen-Orient.

Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Mnévis Boutros / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves.

Dans Comment la Palestine fut perdue, et pourquoi Israël n'a pas gagné. Histoire d'un conflit (XIXe-XXIe siècle) paru aux éditions du Seuil, Jean-Pierre Filiu explore les raisons historiques du conflit israélo-palestinien. Il y bat en brèche bien des opinions arrêtées, y exposant entre autres que le sionisme a longtemps été chrétien avant d'être juif, que la colonisation de la Palestine doit beaucoup au soutien du Royaume-Uni et des Etats-Unis et que la dynamique factionnelle a, dès l'origine, miné et affaibli le nationalisme palestinien.

Rencontre du 11 avril 2024, avec Jean-Pierre Filiu, historien et arabisant, professeur des universités en histoire du Moyen-Orient à Sciences Po Paris, professeur invité dans les universités américaines de Columbia et de Georgetown.
Modération : Hala Kodmani, journaliste à Libération, chargée du Moyen-Orient.

Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Mnévis Boutros / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves

"Une terre doublement promise. Israël-Palestine : un siècle de conflit" (Stock, 2024) revient sur le temps long de l’histoire, en se basant sur une expérience de quatre décennies. J’ai fait mon premier reportage dans cette région en 1982, à Gaza justement, où j’ai suivi les funérailles du président égyptien assassiné Sadate à la télévision égyptienne, dans la maison du représentant officieux de Yasser Arafat… J’ai été correspondant de Libération à Jérusalem au moment de la seule tentative de paix israélo-palestinienne du dernier siècle, les accords d’Oslo de 1993, symbolisés par la poignée de mains Rabin-Arafat. J’ai suivi et documenté chaque étape de cette histoire chaotique, jalonnée de moments dramatiques – le massacre d’Hébron, l’assassinat de Rabin, etc – et d’autres périodes d’espoirs vite déçus. Le livre puise à la fois dans ces quatre décennies d’archives qui sont autant de témoignages sur le vif, dans un retour sur le terrain à Hebron avec un texte inédit, et dans une analyse détaillée et fouillée de la crise ouverte le 7 octobre, un tournant dans cette histoire pourtant chargée, dont on ressent les impacts jusqu’au cœur de la société française" (Pierre Haski)

Rencontre du 27 février 2024 avec Pierre Haski, chroniqueur géopolitique dans la matinale de France Inter et à L'Obs, ancien correspondant de l'AFP puis de Libération, président de Reporters sans frontières.
Modération : Christophe Ayad, grand reporter pour Le Monde, lauréat du Prix Albert Londres 2004.

Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Mnévis Boutros / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves

Dans cet épisode, Bernard Magnier reçoit Feurat Alani, journaliste, grand reporter français et irakien, lauréat 2023 du Prix de la littérature arabe.

Avec en toile de fond l’Histoire de l’Irak, Je me souviens de Falloujah (Éditions JC Lattès) est un premier roman sur l’identité, la transmission et la mémoire.

Textes lus par Clémence Azincourt.

Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Mnévis Boutros / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves

Dans L'Arrivée. De Constantine à Paris, de 1962 à 1972 (Tallandier, 2023) Benjamin Stora raconte sa propre histoire, celle d’un exil et de l’apprentissage d’un homme qui va embrasser une nouvelle vie. En une dizaine d’années, le jeune Benjamin Stora passe de l’enfance à l’âge adulte, de Constantine en guerre au Paris de Mai 68.

Rencontre du 7 mars 2024 avec Benjamin Stora, historien, spécialiste de la guerre d’Algérie.
Modération : Naïma Yahi, historienne, chercheure associée à l'URMIS/ université Côte d'Azur.

Producteur : Institut du monde arabe. Montage & mixage : Mnévis Boutros / IMA. Identité graphique : Lila Saddoune / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves