Intervenants : Julien Creuzet, Clémentine Deliss

Modération : Eva Barois De Caevel

Clémentine Deliss est née à Londres, elle vit à Berlin, et est professeure d’humanités, autrice, conservatrice et directrice de musées. Sa pratique traverse les frontières de l’art contemporain, de l’anthropologie critique, de l’expérimentation curatoriale et de l’édition. 

Julien Creuzet est un artiste, il a grandi en Martinique, lieu au coeur de son imaginaire. Sa pratique mêle des formes poétiques, sensorielles, sociales, via des amalgames de différents médiums, c'est une pratique fondée sur des rencontres et sur le travail interdisciplinaire. 

Cette conversation tente de revisiter le passé et l'imaginaire colonial français, en réfléchissant sur le rôle des musées comme lieu faiseur d'histoire.

Ces réflexions sont le fruit de recherches, d'œuvres et d’expositions. 

Le but est ici de répondre avec nos moyens à la question “Qu’est ce qu’une collection dangereuse ?”. Le danger dont on parle ici prend des formes multiples : le fait que ces collection soient les témoins de pratique génocidaires, un accès interdit aux objets car définis comme toxiques pour le métabolisme humain, la fragilité des objets, mais aussi et surtout le danger discursif quand est faite la critique de cette collection, qui dessine la peur de la disparition du musée, du musée tel que l’on connaît.

Intervenants :

L'artiste Andreas Angelidakis, le conservateur et professeur théoricien DeForrest Brown Junior, l'artiste et professeure Isabel Lewis

Modération : Bart van der Heide, directeur de musées

Le club est un endroit d’avant-garde, comme on a pu le voir pour la culture jazz et techno. C’est donc autour d’une réflexion sur le club comme un endroit à la fois politique et poétique que s’articule cette conversation. 

Le but est d’explorer les formes concrètes d’activismes qui rencontrent cette pratique moderne, mais aussi de réfléchir au rôle de la techno comme agent de changement.

Domaine intimement lié au monde de l’art, et dont on a longuement oublié la matérialité : le numérique. Ces dernières années, on est face à une injonction et un mouvement du numérique de nos sociétés qui génèrent une explosion de l’usage et une multiplication des outils, plateformes, générant un poids matériel et des coûts environnementaux colossaux, qui sont encore difficiles à quantifier en terme d'impact. Alors que tout semble aller dans un sens, la production, la numérisation, le plus, il faut réfléchir à comment mettre un frein à tout ça, trouver d’autres directions. 

Avec : Mathieu Boncour, Camille Pène, Pierre Lungheretti, Aude Gégène

Quatrième discussion autour du point de contradiction important dans le milieu de l’écologie, lié au fait qu’on ait tendance à s’occuper du recyclage, de ce qui se trouve en aval d’une chaîne de production et de fabrication, le secteur culturel n’échappant à la règle, alors qu'il convient de s’attaquer à ces problèmes, à la racine du problème, celui de la production. La question est de savoir comment rendre la production des projets artistiques plus sobres et intégrer ces intérêts écologiques en amont, comment les institutions culturelles peuvent accompagner les artistes dans ces projets là. 

Avec : Lisa Séantier, Fanny Legros, Valérie Lallier Bonnard, Clémence Raunet, Emmanuelle Dewarrat, Alice Audouin, Emmanuel Bonnet

Table ronde sur la légitimité des institutions culturelles comme des acteurs moteurs de la transition écologique et comme moteurs de cette transition. La question de la nécessité de changer nos modèles et nos rapports au monde comme à l’humain nous oblige à opérer une renouvellement de croyances et d’imaginaires qui vont à l’encontre des choix politiques, économiques et sociaux mis en oeuvre actuellement. La question est donc de savoir comment les institutions culturelles peuvent-elles faire face, quelle position doivent-elles avoir vis à vis de ces positions contradictoires, entre changer les systèmes, la culture, nos façons de penser, et ces injonctions politiques économiques et sociales liées à nos impératifs technocratiques et capitalistes qui vont dans l’autre sens.

Avec : Marie Berger Laleix, Julie Bertrand, Reda Soufi, Fanny Parise, Elisabeth Laville

Ce second débat s’intéresse aux pistes de sobriété possibles dans le monde des arts et de la culture. Le secteur culturel fait figure de mauvais élève en matière de transition écologique, dans l’application plus que dans la prise de conscience, en raison du coût matériel des productions artistiques, aussi soumis au capitalisme et à sa course. L'idée est donc de réfléchir à comment créer, produire et diffuser des projets artistiques tout en respectant les limites planétaires, avec cette approche d’écologie curatoriale et programmatique. 

Avec : Guillaume Désanges, Rachid Ouramdane, Anne Dressen, Nelly Pons, Julie Sermon

Dans ce premier épisode introduction, retrouvez la présentation de cette journée de réflexion sur l’écologie, l’art et l’utopie dans les institutions culturelles.

Avec, notamment, le président du Palais de Tokyo, Guillaume Désanges, qui souhaite développer un projet de permaculture. 

Journée organisée par Béatrice Josse et pendant laquelle l’artiste Juliette Green va travailler en live dans le Palais.