Choses à Savoir TECH VERTE

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  • Tout ce qu'il faut savoir dans le domaine de la Green Tech.

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Episodes
  • IA : des modèles de langage beaucoup moins énergivores arrivent ?
    Oct 31 2024

    Ce n’est plus un secret pour personne : l'IA est une grande consommatrice d'énergie, un véritable casse-tête pour la planète et pour nous. Pourtant, cela n'empêche pas certains, comme Sam Altman, d'avoir des ambitions démesurées, avec par exemple la construction d’un centre de données pour OpenAI qui consommerait l'équivalent énergétique d'une ville de trois millions de foyers. Face à cette course effrénée à la puissance de calcul, la start-up britannique Oriole Networks a décidé de prendre le contre-pied en proposant une solution radicalement différente. Après deux décennies de recherche, l’entreprise a mis au point une technologie qui utilise la lumière pour former de grands modèles de langage (LLM), réduisant ainsi la consommation énergétique par un facteur de 1 000 grâce à une approche dite photonique.


    Mais concrètement, comment parviennent-ils à former ces modèles sans tout surchauffer ? La technologie d'Oriole repose sur des réseaux photoniques sophistiqués qui interconnectent les puces IA. Exploitant les propriétés uniques de la lumière, ce procédé permet non seulement d’accélérer le traitement des données, mais aussi de diminuer de façon drastique l’énergie requise. En d’autres termes, cette avancée permettrait d’entraîner les LLM jusqu'à 100 fois plus rapidement tout en consommant une fraction de l’énergie actuelle. Pour mieux comprendre l’ampleur du changement, il faut savoir qu’une seule requête sur un modèle comme ChatGPT consomme dix fois plus d’énergie qu'une recherche sur Google, selon l’Agence internationale de l’énergie. Dans ce contexte, où la demande énergétique des centres de données pourrait tripler d’ici 2035 d’après une étude du Rhodium Group, Oriole Networks se présente comme une alternative verte capable de réduire la pression sur les réseaux électriques.


    Pour financer cette révolution, Oriole Networks a levé 35 millions de dollars, avec le soutien de fonds spécialisés comme Plural et le Clean Growth Fund. L’objectif ? Accélérer la commercialisation de cette technologie révolutionnaire et mettre en service les premiers systèmes dès 2025. Alors que l’urgence climatique se fait de plus en plus pressante — comme le rappelait déjà Jacques Chirac en 2002 avec sa célèbre phrase « Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs » — cette innovation pourrait bien être une véritable bouffée d'oxygène.


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  • À cause de l’IA, l’Europe va-t-elle laisser tomber l’environnement ?
    Oct 30 2024

    Les grands modèles de langage nécessitent des capacités de calcul colossales. Un seul mètre carré d'un centre de données dédié à l’IA peut consommer jusqu'à 120 kilowatts d'énergie, soit l'équivalent de la consommation énergétique et de la chaleur dégagée par 15 à 25 foyers, selon Andrey Korolenko, directeur des produits et de l'infrastructure chez Nebius, un spécialiste du cloud. L'arrivée de nouveaux processeurs comme le Blackwell GB200 de NVIDIA ne fait qu'intensifier ce phénomène. Pourtant, l'Union européenne (UE) s'est fixé l'objectif ambitieux de réduire sa consommation d'énergie de 11,7 % d'ici 2030.


    Cette course à la puissance pousse les fournisseurs d'IA à privilégier des systèmes de refroidissement par eau de plus en plus performants. Les géants américains du secteur font ainsi pression sur les opérateurs européens pour faire passer la température de l'eau utilisée de 30-32° C à 20-24° C. Mais cette méthode, en plus d'entraîner une consommation d'eau élevée, exige davantage d'énergie pour maintenir les serveurs à des températures optimales. Michael Winterson, président de l'Association européenne des centres de données (EUDCA), met en garde : « La pression exercée par les fabricants de puces, qui sont engagés dans une véritable course à l’espace, risque de nous ramener à une situation insoutenable, similaire à celle que nous avons connue il y a 25 ans. »


    En 2018, l'UE anticipait déjà une augmentation de 28 % de la consommation d'énergie des centres de données d'ici 2030. Avec l'essor de l'IA, cette hausse pourrait être multipliée par deux, voire trois, dans certains pays. Les entreprises, quant à elles, s’efforcent de trouver un équilibre entre performance et efficacité énergétique. Les nouveaux centres de données intègrent des technologies de refroidissement liquide plus optimisées, mais la demande croissante en énergie reste un défi majeur, accentué par la concurrence entre les géants technologiques.


    Les responsables européens tentent d'élaborer des solutions en collaborant avec les acteurs clés, tels que NVIDIA. Cependant, aucune approche concrète n'a encore émergé. Il est important de rappeler que des entreprises comme Microsoft et Google ont vu leurs émissions de CO2 augmenter de manière significative en raison de l’essor de l’IA générative.


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  • Amérique du Sud : des centres de données partout malgré la sécheresse ?
    Oct 29 2024

    Les centres de données, où les géants de la tech stockent des quantités massives d’informations, nécessitent des systèmes de refroidissement souvent très gourmands en eau. À Cerrillos, au sud-est de Santiago, Google projette de construire son plus grand centre de données d’Amérique latine, avec un investissement initial de 200 millions de dollars, où environ 40 % des infrastructures seraient dédiées au refroidissement.


    Depuis 2015, Google exploite déjà un centre de données au nord de Santiago, qui consomme 50 litres d’eau par seconde, soit près d’un milliard de litres par an – l’équivalent de 285 piscines olympiques. « Avec des milliards de transistors fonctionnant à haute fréquence, beaucoup de chaleur est générée, et ces circuits doivent être maintenus au frais, sous peine de fondre », explique Eduardo Vera, coordinateur au Centre de modélisation mathématique de l’Université du Chili.

    Face à la sécheresse historique qui touche Santiago, Google a dû revoir ses plans après qu’un tribunal environnemental ait bloqué le projet en janvier. En réponse, la firme a annoncé en septembre qu’elle opterait pour un refroidissement par air, une technologie plus coûteuse mais nettement moins consommatrice d’eau. Les écologistes, opposés au projet depuis le début, ont salué cette décision. « Ils ont dû faire face à notre résistance, mais au final, ils ont changé leur système de refroidissement, établissant ainsi un précédent », a déclaré Tania Rodriguez, du Mouvement socio-environnemental pour l’eau et le territoire.


    Un scénario similaire s’est produit en Uruguay, où Google avait annoncé en 2019 un projet de centre de données nécessitant 2,7 milliards de litres d’eau par an, l’équivalent de la consommation quotidienne de 55 000 personnes. Confronté à une grave sécheresse en 2023, le pays a dû faire face à des pénuries d’eau potable à Montevideo. Là encore, le projet initial a été revu. « Nous avons réussi à les faire adopter un système de refroidissement principalement basé sur l’air », a confirmé Raul Viñas, du Mouvement pour un Uruguay durable (Movus).


    Dans un message adressé à l’AFP, Google a souligné que son approche visait à minimiser l’impact climatique et à gérer les ressources naturelles de manière responsable, en fonction des conditions locales et de la disponibilité des énergies décarbonées. Amazon Web Services (AWS), quant à lui, a également deux projets de centres de données à Santiago et vise à rendre ses installations « positives en termes d’eau d’ici 2030 ». Will Hewes, responsable de la durabilité de l’eau chez AWS, a précisé que cela impliquait de « rendre plus d’eau aux communautés locales » en utilisant des outils cloud pour surveiller et optimiser l’utilisation de l’eau.


    En juin, le Chili a annoncé la construction de 28 nouveaux centres de données, en plus des 22 déjà en service. « Nous avons probablement l’une des meilleures connexions Internet au monde, avec un accès au haut débit à l’échelle nationale », a déclaré la ministre chilienne de la Science et de la Technologie, Aisén Etcheverry. Les nouvelles installations de stockage de données, dont les autorisations sont en cours d’approbation, auront une consommation d’eau quasiment nulle, selon le gouvernement, pour éviter les conflits sociaux liés à la pénurie d’eau. « L’industrie mondiale s’est adaptée », a assuré Mme Etcheverry.


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