Choses à Savoir SANTE

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Episodes
  • Comment fonctionne l’asticothérapie ?
    Oct 31 2024

    L’asticothérapie, aussi appelée thérapie par les larves ou débridement biologique, consiste à utiliser des larves de mouches stériles, principalement celles de Lucilia sericata, pour nettoyer des plaies infectées ou non cicatrisantes. Ce traitement exploite la capacité des larves à dévorer uniquement les tissus nécrotiques et infectés sans toucher les tissus sains, ce qui permet de favoriser la guérison des plaies. Voici en détail comment cela fonctionne et pourquoi cela pourrait aider à contrer la résistance aux antibiotiques.

    Fonctionnement de l'asticothérapie

    Les larves utilisées pour l’asticothérapie sont appliquées directement sur la plaie ou placées dans des petits sachets poreux pour éviter tout contact direct avec le patient. Une fois sur la plaie, elles commencent à sécréter des enzymes qui dégradent les tissus morts et infectés, les rendant plus faciles à absorber. Ensuite, les larves se nourrissent de ce tissu digéré, nettoyant efficacement la plaie de la nécrose.

    Au-delà de leur capacité à dévorer le tissu infecté, les larves sécrètent aussi des substances antibactériennes naturelles, comme des peptides antimicrobiens. Ces sécrétions contribuent à détruire les bactéries présentes dans la plaie, y compris celles qui résistent aux antibiotiques, comme certaines souches de *Staphylococcus aureus* résistant à la méthicilline (SARM). De plus, l’activité des larves stimule la formation de tissus de granulation et encourage la cicatrisation.

    Une alternative face à la résistance aux antibiotiques

    La résistance aux antibiotiques est une crise mondiale croissante, car de plus en plus de bactéries deviennent résistantes aux traitements conventionnels. L’asticothérapie pourrait être une solution alternative ou complémentaire, surtout pour les infections où les antibiotiques ne sont plus efficaces. Puisque les larves n’utilisent pas d’antibiotiques pour combattre les bactéries, mais plutôt des mécanismes naturels de débridement et de désinfection, elles contournent complètement le problème de la résistance.

    En outre, les substances antibactériennes produites par les larves sont souvent différentes des antibiotiques traditionnels. Cela signifie qu’elles peuvent s'attaquer aux bactéries d'une manière à laquelle ces dernières ne sont pas encore résistantes. Ainsi, l’asticothérapie pourrait permettre de réduire l’utilisation d’antibiotiques, en particulier dans le traitement des plaies chroniques, et ainsi diminuer la pression sélective qui conduit à la résistance.

    Conclusion

    L’asticothérapie est donc non seulement efficace pour le débridement des plaies, mais elle offre aussi un espoir dans la lutte contre les infections résistantes aux antibiotiques. En facilitant la guérison des plaies et en utilisant des substances antimicrobiennes naturelles, cette approche pourrait représenter un outil précieux pour les hôpitaux et les patients souffrant d’infections difficiles à traiter.


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  • Quel est le lien entre le microbiote intestinal et l’agressivité ?
    Oct 30 2024

    Dans une étude récente menée en Israël, des chercheurs ont mis en lumière un lien potentiel entre les altérations du microbiote intestinal et l'agressivité, en étudiant notamment l'impact de l'exposition précoce aux antibiotiques chez les nouveau-nés. En utilisant un modèle animal, l'équipe a transplanté le microbiote de nourrissons ayant reçu des antibiotiques peu après la naissance dans des souris de laboratoire. Par comparaison, d'autres souris ont reçu le microbiote de nourrissons qui n'avaient jamais été exposés à des antibiotiques. Ensuite, les chercheurs ont observé les comportements de ces souris et examiné des changements biochimiques et neurologiques significatifs.

    Les résultats ont révélé que les souris avec un microbiote altéré par les antibiotiques présentaient un comportement plus agressif, suggérant que les perturbations précoces du microbiote pourraient avoir un impact direct sur les circuits neuronaux liés à l'agressivité. Plus précisément, les chercheurs ont noté des variations dans les niveaux de certains neurotransmetteurs comme la sérotonine, impliquée dans la régulation de l'humeur et du comportement. Les différences constatées entre les groupes indiquent que l'axe intestin-cerveau, soit la communication bidirectionnelle entre le système digestif et le cerveau, pourrait jouer un rôle dans la modulation des comportements sociaux.

    Ces résultats remettent en question l’usage systématique des antibiotiques chez les nourrissons, car ils pourraient provoquer des perturbations durables du microbiote. Les antibiotiques, bien qu’indispensables dans le traitement de nombreuses infections, ne ciblent pas seulement les bactéries pathogènes : ils affectent aussi les bactéries bénéfiques qui contribuent au bon développement du système digestif et immunitaire. Les changements qu'ils entraînent dans la composition microbienne de l'intestin peuvent donc avoir des conséquences non seulement pour la santé physique, mais aussi pour la santé mentale et les comportements sociaux, y compris l'agressivité.

    L’étude ouvre de nouvelles perspectives pour le développement de thérapies basées sur la modulation du microbiote intestinal. Par exemple, des probiotiques ou des prébiotiques spécifiques pourraient être administrés pour restaurer un équilibre microbiotique sain et potentiellement atténuer des comportements indésirables. Cette recherche illustre également l’importance de préserver la diversité microbienne chez les nouveau-nés, en particulier en limitant l’usage des antibiotiques à des cas strictement nécessaires.

    En conclusion, l’étude israélienne met en lumière la complexité des interactions entre notre microbiote et notre cerveau, et elle soulève des questions importantes sur l'impact des interventions médicales précoces sur le développement à long terme de la santé mentale et comportementale.


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  • Peut-on attraper une IST sur des toilettes ?
    Oct 29 2024

    Pour répondre à cette question il nous faut définir ce qu’est une IST. C’est une infection sexuellement transmissible, par exemple la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis, le VIH, l'herpès génital et le papillomavirus humain (HPV). Ces infections se propagent principalement par contact avec des fluides corporels infectés (sperme, sécrétions vaginales, sang) ou par contact direct avec des lésions ou des muqueuses infectées.

    De plus la majorité des IST sont causées par des virus, des bactéries ou des parasites qui ne vivent que brièvement à l’extérieur du corps humain. Par exemple, le VIH ne survit pas longtemps à l'air libre et se dégrade rapidement à l'extérieur d'un environnement corporel. D'autres agents, comme les bactéries de la chlamydia ou de la gonorrhée, sont également sensibles aux conditions extérieures. Quant au virus de l’herpès, bien qu'il soit relativement résistant, il nécessite un contact direct avec des muqueuses infectées pour se transmettre.

    Donc la surface des toilettes ne fournit pas un environnement viable pour ces agents, car ils ont besoin d'humidité et de chaleur corporelle pour se multiplier et survivre.

    Vous le comprenmez, les IST ne sont pas un risque majeur dans les toilettes publiques. Cependant, attention, d’autres types d’infections peuvent théoriquement être contractées via des surfaces contaminées, comme les infections urinaires, les infections cutanées par *Staphylococcus aureus* (y compris le staphylocoque doré), ou des infections par des champignons (mycoses). Mais disons le ces risques restent faibles. Le contact direct prolongé et l'existence de micro-coupures dans la peau peuvent légèrement augmenter la probabilité de transmission de ces infections, mais l’hygiène personnelle, comme se laver les mains après utilisation et éviter de toucher directement des surfaces, réduit le risque de transmission.

    Conclusion

    En résumé, les toilettes publiques ne constituent pas un risque pour la transmission des IST, car celles-ci se propagent via des contacts sexuels intimes et nécessitent des conditions spécifiques pour survivre. Pour rester en bonne santé dans les toilettes publiques, il est suffisant de prendre des mesures d’hygiène simples, telles que l'utilisation de protections en papier pour les sièges, se laver les mains avec du savon, et éviter tout contact direct prolongé avec les surfaces.


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